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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

PNL, Ligue maronite, CNL, FL, Kataëb unanimes Une occasion manquée de faire la paix interne

Le refus de l’entente nationale, où ils voient la main de Damas, a été souligné hier par de nombreuses parties et personnalités de l’opposition représentant l’électorat chrétien. Le PNL, les Kataëb, le courant aouniste, le courant Forces libanaises ainsi que diverses personnalités chrétiennes indépendantes ont souligné, unanimes, que le nouveau gouvernement, présenté par son chef comme un «gouvernement d’entente», reflète une «entente politique» entre MM. Lahoud, Berry et Hariri, mais non une entente nationale. Pour le député Boutros Harb, les Libanais ont été «choqués» par la composition du gouvernement qui «passe à côté de ce qu’il y a de plus important, la réconciliation nationale». Ce gouvernement empêche les Libanais de sentir qu’ils «sont associés à la décision politique, et leur donne l’impression qu’ils sont tout juste un champ d’expérimentation pour les décisions prises par d’autres». M. Harb a noté par ailleurs l’anomalie qui consiste à nommer M. Fouad Siniora ministre, alors que son dossier est toujours en examen judiciaire. «La Syrie continue de dicter au Liban sa volonté» a déclaré de son côté le PNL à l’issue de la réunion hebdomadaire de son conseil supérieur. Ce parti met également en évidence la manière dont les principaux personnages de l’État se sont entendus pour se partager les portefeuilles ministériels, et a mis en garde contre l’attribution de certains portefeuilles à des personnes «aux allégeances idéologiques et aux aspirations politiques connues», une mesure qui correspond à «un plan prémédité» devant conduire à «des objectifs notoires». Le PNL dénonce la nomination d’un ministre (M. Fouad Siniora) dont le dossier judiciaire est toujours en examen, et conclut en assurant que le gouvernement «déçoit les aspirations des Libanais aspirant au dialogue et à la réconciliation». Le Bloc national a affirmé, de son côté, qu’il prendra position sur le nouveau gouvernement après la publication de la déclaration ministérielle, mais son président, M. Carlos Eddé, a affirmé que dans sa forme actuelle, «ce gouvernement n’est pas un gouvernement d’entente nationale». Des déclarations dans le même sens ont émané de M. Mounir el-Hajj, président des Kataëb et de M. Toufic Hindi (courant Forces libanaises), qui a noté que «ce sont les personnalités proches de Bkerké qui ont été exclues du gouvernement». Le général Nadim Lteif, représentant du Courant national libre ( CNL-aouniste), a jugé qu’avec «l’occupation syrienne du Liban», le gouvernement ne pouvait être différent de ce qu’il est, et refléter l’esprit d’entente. La Ligue maronite réunie en séance extraordinaire sous la présidence de M. Harès Chéhab estime, dans un communiqué, que le gouvernement dans sa forme actuelle, aussi bien par ceux qu’il écarte du pouvoir que par la distribution des portefeuilles entre ses membres, «approfondit le fossé entre les Libanais et l’État». La Ligue ajoute que «de la manière dont il se présente, le gouvernement contrevient aux dispositions du préambule de l’accord de Taëf, qui précise que tout pouvoir qui contredit la charte de vie commune est illégitime et illégal». Or cette charte de vie commune, poursuit-elle en substance, ne se matérialise vraiment qu’à travers un gouvernement équilibré dont tous les membres jouissent d’une véritable représentativité. Cette occasion manquée de faire la paix interne «est un coup mortel dirigé contre le Liban que nous combattrons avec tous les moyens dont nous disposons», souligne encore la Ligue maronite qui a demandé : 1- l’amendement de l’attribution des portefeuilles ministériels ; 2- que la déclaration ministérielle tienne compte de l’appel des évêques maronites à un rééquilibrage de la relation entre le Liban et la Syrie et prévoit l’amendement de la loi d’amnistie dont bénéficieraient tous ceux qui en ont été exclus. Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz, le gouvernement est une espèce de «provocation au découragement», et ne fera que l’aggraver. «On a rusé avec ce découragement, au lieu de s’adresser à lui franchement», a estimé M. Boueiz.
Le refus de l’entente nationale, où ils voient la main de Damas, a été souligné hier par de nombreuses parties et personnalités de l’opposition représentant l’électorat chrétien. Le PNL, les Kataëb, le courant aouniste, le courant Forces libanaises ainsi que diverses personnalités chrétiennes indépendantes ont souligné, unanimes, que le nouveau gouvernement,...