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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Interprétations différentes des termes « Église catholique » Les protestants de Syrie et du Liban réagissent favorablement à la déclaration « Dominus Jesus »

L’Église évangélique au Liban et en Syrie a adressé au patriarche maronite et au cardinal Edward Cassidy, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, une lettre dans laquelle elle apporte son adhésion au contenu théologique de la lettre «Dominus Jesus», indépendamment de la divergence qui existe entre elle et l’Église catholique sur l’interprétation des termes «Église catholique». «Les Églises évangéliques en Syrie et au Liban apprécient le souci des Églises catholiques, et du Saint-Siège en particulier, de répéter la position inchangée de l’Église au sujet de la centralité du Christ pour la vie de foi. C’est particulièrement important face aux courants philosophiques et théologiques contemporains qui ont semé la confusion au sujet de cette centralité et ont placé toutes les religions et philosophies du monde sur un même plan», note le document. Toutefois, la lettre regrette que la déclaration ne prenne pas acte des progrès effectués sur le plan œcuménique depuis le Concile Vatican II. «Les Églises évangéliques en Syrie et au Liban considèrent qu’il est regrettable que la déclaration se soit bornée à répéter la position du Vatican à l’égard des Églises orthodoxe et protestante adoptée voici 40 ans (…) et ne fasse pas référence aux progrès œcuméniques effectués ces dernières années, et les pas positifs franchis, depuis Vatican II, pour éliminer les obstacles à la pleine communion entre toutes les Églises», note le document. Et de rappeler qu’avant Vatican II, l’Église catholique considérait les protestants comme des «hérétiques», alors qu’après le concile, ces Églises ont été considérées comme des «communautés ecclésiales». La lettre des Églises protestantes de Syrie et du Liban conclut en affirmant que «le dialogue œcuménique se poursuivra entre toutes les Églises chrétiennes en particulier au Moyen-Orient et que, sans nul doute, il donnera des résultats positifs qui, avec le temps, prépareront la voie à une unité visible de l’Église une, sainte, catholique et apostolique, en Orient et dans le monde entier». On rappelle que la déclaration «Dominus Jesus» a réaffirmé la continuité historique entre l’Église instituée par le Christ et celle d’aujourd’hui. «Cette Église, l’Église du Christ, c’est dans l’Église catholique qu’elle se trouve», affirme le document, qui reprend la distinction de Vatican II sur les Églises proches de la communion pour avoir conservé l’épiscopat et les sacrements de façon valide (les Églises orthodoxes, dites «Églises–sœurs») et les communautés ecclésiales qui n’ont pas la même structure. Sur ce point, les protestants et anglicans réformés avaient réagi vivement. La déclaration, destinée d’abord aux évêques, abordait six points essentiels auxquels tout catholique doit donner son adhésion. L’un de ces points concernait la «centralité» de la personne du Christ en qui «la Révélation est complète et définitive», face à ce que le cardinal Raztinger définit comme «des théories relativistes qui entendent justifier, de droit, le pluralisme religieux qui existe de fait», et mettent par là même en doute la nécessité de «l’annonce missionnaire».
L’Église évangélique au Liban et en Syrie a adressé au patriarche maronite et au cardinal Edward Cassidy, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, une lettre dans laquelle elle apporte son adhésion au contenu théologique de la lettre «Dominus Jesus», indépendamment de la divergence qui existe entre elle et l’Église catholique sur...