BANDE DESSINÉE - « La savonnerie » par les étudiants de publicité de l’Alba (Université de Balamand) Ce que raconte une usine abandonnée

23 étudiants en première année de publicité ont vu leurs travaux de dessin, de photo et de bande dessinée publiés par l’Alba. Trois mois de travail pour un résultat intéressant et nouveau : «Nous voulions réaliser un projet en commun, puisque nos élèves suivaient nos trois cours, explique Poppy Arnold, professeur de dessin et d’illustration. Gilbert Hajj, professeur de photographie, Michèle Standjofski, professeur de bande dessinée et moi-même avions comme thème commun un lieu, de préférence étrange. Nous avons découvert la savonnerie, une usine désaffectée près des cheminées de Zouk et nous avons emmené tous nos étudiants en repérage. Ils ont travaillé sur le vide, la perspective, le jeu de la lumière sur le métal, mais aussi sur la nature reprenant ses droits». Thème libre «Nous ne voulions pas catégoriser les cours, poursuit Michèle Standjofski. En les faisant travailler trois matières sur un projet unique, nous avons cherché à donner libre cours à leur imagination. La réalisation du scénario, tant dans le nombre de planches que dans le style ou le ton, leur appartient complètement». Après une sélection des histoires, qui n’a cependant laissé aucun étudiant hors de la publication, la bande dessinée est parue, s’ajoutant aux 4 ouvrages précédents sortis des presses par l’Académie des beaux-arts. Entre des colloques et des études consacrés à l’architecture ou des travaux d’atelier, La savonnerie est une première pour la bande dessinée. «Ce que nous cherchions avant tout à développer, ajoute Poppy Arnold, c’est le point original de chaque bédéiste, tout en l’éloignant autant que possible des conventions». À découvrir, en attendant une exposition à la savonnerie dans quelques jours. D.G.