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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DU FILM EUROPÉEN – Clôture en présence de Charlotte Rampling « Ce qu’on projette est toujours une partie de soi... »

Pour la clôture du Festival du cinéma européen, le week-end passé, une assemblée d’officiels, dont le ministre de la Culture M. Ghassan Salamé et l’ambassadeur de France M. Philippe Lecourtier, ainsi qu’une invitée de charme, Charlotte Rampling. La star – car s’en est une, avec tout ce que cela signifie d’aura et de mystère – est venue juste pour 24h, présenter le film de clôture Varya (adaptation cinématographique de La Cerisaie, une pièce d’Anton Tchekov, réalisée par le cinéaste chypriote Michael Cacoyannis, également présent à Beyrouth) dans lequel elle tient le rôle principal. Elle était également à l’affiche de Signs and Wonders, du réalisateur américain Jonathan Nossiter, projeté le dernier jour du festival. Interview express à son hôtel, quelques heures avant son vol de retour. La voix rauque, le fameux regard gris voilé et des sourires inattendus au détour d’une phrase, d’un mot, d’une presque-confidence savamment distillée. Tout ce qui fait un mythe... Le Liban – où elle vient pour la deuxième fois – est un pays qui la touche. «Je ne saurais pas dire exactement pourquoi. Il y a ce brassage de cultures, les gens me parlent... C’est comme si vous étiez déjà mes amis. Alors que beaucoup d’autres pays ne me font pas le même effet». Une longue filmographie, marquée par des rôles troubles, des interprétations de femme fatale, de personnages ambigus, fait de cette actrice à la réserve toute britannique, à la classe indéniable, une héroïne... de cinéma. Celle qui a tourné avec les plus grands metteurs en scène de la planète, de Visconti (Les Damnés) à Claude Lelouch (Viva la vie), en passant par Woody Allen (Stardust Memories), Alan Parker (Angel Heart) ou encore Nagisa Oshima (le fameux Max mon amour), a délibérément choisi le registre dramatique. «C’est la recherche psychologique qui détermine mes choix de rôles. Je tourne dans des histoires où je peux creuser la complexité de l’être humain en général et de la femme que je suis en particulier. Je ne suis pas partie dans le cinéma pour faire du divertissement, mais pour y trouver une certaine profondeur. Je pense d’ailleurs que c’est souvent le cas lorsqu’on prend une voie artistique». La comédie ne l’a jamais interpellée. «On peut toujours apporter une certaine légèreté dans la profondeur, dit-elle, mais la forme dramatique me convient». Le second critère d’acceptation d’un rôle pour Charlotte Rampling est la personnalité du metteur en scène :«Il faut que ce soit quelqu’un avec qui je puisse avoir un vrai dialogue, avec qui je puisse avoir une profonde amitié, même s’il y a des étincelles. Je n’aime pas forcément les choses sages et simples». Un film révélateur Une sélection éclectique qui l’a menée à une carrière internationale. «Je n’ai jamais cherché la gloire d’Hollywood mais la connaissance et la reconnaissance de beaucoup d’horizons différents. Pour cela, j’ai été dans tous les pays à la recherche de gens avec qui travailler. Et particulièrement en Europe». A-t-elle une préférence pour un de ses films ? «Mes films sont comme mes enfants, peut-on préférer un enfant à un autre ? Ils forment tous, avec leurs failles, leurs difficultés, les mélanges d’endroits, les metteurs en scène, une sorte de tapisserie de couleurs, de sons, de moments inoubliables». Elle signale néanmoins que le film qu’elle vient de terminer lui tient particulièrement à cœur. «Sous le sable, du jeune metteur en scène français, François Auzon, est un film très personnel qui me permet de faire passer des choses que je n’ai jamais dites à l’écran». Mais qu’elle a peut-être déjà exprimées à travers la photographie. Une passion, venue après le cinéma, comme un exutoire. «La photo me permet de faire les choses juste pour moi, sans qu’on me regarde. Là, c’est moi qui regarde, c’est mon œil qui enregistre dans le silence». Enfin, lorsqu’on lui demande s’il y a un décalage entre son image de femme glacée et énigmatique et ce qu’elle est réellement, elle répond, dans un petit rire, «ce qu’on projette est toujours une partie de soi». Toujours cette auréole de mystère... et de charme. Zéna ZALZAL
Pour la clôture du Festival du cinéma européen, le week-end passé, une assemblée d’officiels, dont le ministre de la Culture M. Ghassan Salamé et l’ambassadeur de France M. Philippe Lecourtier, ainsi qu’une invitée de charme, Charlotte Rampling. La star – car s’en est une, avec tout ce que cela signifie d’aura et de mystère – est venue juste pour 24h, présenter...