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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

BKERKÉ - L’APECL réclame le « rééquilibrage » des relations Sfeir revient à la charge : redéploiement syrien en prélude au retrait

La 34° session de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL) a clôturé samedi ses travaux au siège patriarcal de Bkerké. Dans un manifeste publié à cette occasion, l’APECL est revenue à la charge, réitérant les réclamations du manifeste de Bkerké et réaffirmant les divers points soulevés par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, lors de la cérémonie d’ouverture de ses travaux, lundi dernier. Dans son discours, le prélat maronite s’était prononcé en faveur d’un échange d’ambassadeurs entre le Liban et la Syrie et avait réclamé un repli des forces syriennes en direction de la Békaa, exprimant sa crainte de voir la situation aboutir à un véritable «Anschluss». Le manifeste publié samedi par les participants à l’APECL a commencé par citer Mgr Sfeir, qui a «déploré les pertes en vies humaines en Palestine occupée à l’issue de l’arrêt des négociations israélo-palestiniennes et rappelé l’appel du pape à déclarer Jérusalem ville ouverte et jouissant d’un statut particulier garanti par l’Onu». Au plan libanais, Mgr Sfeir a insisté sur la nécessité d’un «redéploiement des troupes syriennes conformément au document d’entente nationale, en prélude a un retrait total». Il s’est également fait l’écho des craintes suscitées par «les multiples accords dérivés du document de fraternité, de coopération et de coordination» liant les deux pays. En conclusion, le patriarche maronite a affirmé qu’il est temps de «sortir les relations bilatérales du brouillard qui les noie pour aboutir à de franches relations diplomatiques». Sur le plan politique et social, le manifeste de l’APECL a invité le gouvernement à «relancer le dialogue entre les différentes parties libanaises et à œuvrer en vue d’un assainissement économique qui mettrait fin à l’émigration des jeunes (…). La véritable hémorragie que représente cette émigration ne sera stoppée que par une entente nationale véritable, le respect des droits de l’homme et une justice indépendante et quand un dialogue positif sera établi avec l’opposition et que le fonctionnaire cessera d’exploiter son poste à des fins personnelles». L’APECL s’est ensuite félicitée de la libération du Liban-Sud et appelé le gouvernement à y «étendre l’entière souveraineté de l’État et à déployer l’armée pour rassurer les habitants, faciliter le retour des déplacés et œuvrer en vue de la libération des hameaux de Chebaa». Le manifeste estime que «l’accord de Taëf, qui a contribué à l’arrêt des combats et établi les bases de la paix civile, doit être intégralement appliqué, surtout au niveau de la présence militaire syrienne au Liban. Tout en réitérant ses remerciements à la Syrie pour les sacrifices consentis en faveur du Liban, l’APELC soutient le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir dans sa demande de rééquilibrage des relations entre les deux pays sur base des lois internationales en vigueur, dans une atmosphère de fraternité, de collaboration et de dialogue, aux mieux des intérêts communs». Au niveau de l’intifada, l’APELC déplore «la mort de victimes innocentes dans les rangs d’un peuple qui lutte pour sa terre et ses droits et pour la sauvegarde de ses institutions religieuses et culturelles, tant musulmanes que chrétiennes. Nous réclamons une intervention internationale pour mettre fin à cette violence injustifiée et estimons que le seul moyen d’aboutir à la paix à Jérusalem et dans les autres lieux saints consiste à accorder aux Palestiniens le droit à un État indépendant et à sa capitale sacrée, le retour de tous les réfugiés et une indemnisation conforme aux résolutions internationales». D’autre part, dans une homélie prononcée hier à Bkerké au cours de la messe solennelle dominicale, Mgr Sfeir a évoqué la fête de l’Indépendance, soulignant que l’unité nationale en est l’unique garantie.
La 34° session de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL) a clôturé samedi ses travaux au siège patriarcal de Bkerké. Dans un manifeste publié à cette occasion, l’APECL est revenue à la charge, réitérant les réclamations du manifeste de Bkerké et réaffirmant les divers points soulevés par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, lors...