VIENT DE PARAÎTRE « Al-Machriq », cru 2000 – Averroès, Dante, Farouk Saad et le « credo » La continuité dans la diversité

 1898. Le père Louis Cheikho, de la Compagnie de Jésus, crée à Beyrouth al-Machriq, une revue académique pur sucre. An 2000, la publication perdure, continuant à traduire le fond et la forme de la culture arabe. Dans sa diversité et sa chronologie . Dans sa dernière livraison, elle se préoccupe notamment de l’enrichissement de la langue arabe par le biais de la traduction, de la littérature comparée. Y sont aussi présentes les divers aspects de la vie religieuse et le dialogue islamo-chrétien. Également miroir de son temps, al-Machrik aborde en premier le devenir du livre, face à l’âge de l’audiovisuel et de l’informatique. Le contenu de la publication, un véritable ouvrage de 567 pages, se présente ainsi, dans ses grandes lignes : – Averroès, Dante et la naissance de la laïcité moderne : Les propos d’Averroès qui étaient presque complètement ignorés avant le XIIIe siècle ont marqué le début d’une nouvelle étape dans l’évolution de la pensée occidentale. – La philosophie de Kamal el-Hage d’après son livre, De la philosophie de la langue : El-Hage tente d’expliquer l’interaction entre l’Être et un moyen d’expression donné. Il développe une idéologie exprimée en un discours littéraire d’une qualité supérieure, mais jugée par certains moins convaincante pour l’esprit. – Moallem Gahli et « l’encyclopédie copte » : Selon l’auteur de cette étude, la parution d’une encyclopédie copte fut saluée avec enthousiasme. Il évoque aussi la conversion «tactique» au catholicisme de Moallem Ghali et de son fils Basilios, qui répondait au désir de Mohamamd Ali qui, lui, voulait exprimer sa reconnaissance envers la France. – À propos de Farouk Saad : bibliographie raisonnée : Érudit à la culture encyclopédique, lettré aux multiples talents, Farouk Saad a produit plusieurs dizaines d’ouvrages, dont certains monumentaux, dans des domaines aussi divers que le droit, la littérature arabe (prose et poésie), l’art sous toutes ses formes et en particulier le théâtre. Sa contribution à l’étude comparée de l’art est mise en relief, surtout dans la connaissance du théâtre d’ombres. Le lecteur trouve aussi des analyses portant sur les sujets suivants : «La vie religieuse, hier et aujourd’hui», «la vie de prière et la vie religieuse face aux défis de la réalité libanaise actuelle», «les anciennes explications du «credo», «le Talmud et la littérature des docteurs», «une expérience de dialogue islamo-chrétien».