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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Rafic Hariri, « champion des libertés publiques »

Après avoir occulté des années durant le problème des arrestations, le Premier ministre Rafic Hariri se pose soudain en champion des libertés publiques et soulève, non seulement dans la déclaration ministérielle, mais aussi devant les caméras, la question des arrestations arbitraires. Pour Georges Haddad, chef du bureau d’information du CPL, le Premier ministre a bien compris l’importance de l’enjeu des droits de l’homme et son impact sur l’image du Liban à l’étranger. «La réputation d’un pays est intimement liés à la question de l’endettement, des investissements et des aides accordées à une nation en difficulté, ainsi qu’aux accords bilatéraux. Par conséquent, la question des droits de l’homme constitue l’un des dossiers-clés qui peut influer sur l’image que véhicule un pays à l’extérieur, d’autant plus que le Premier ministre est l’homme qui comptabilise le plus sur ses relations internationales». Samedi 4 novembre, rappelle Me Haddad, les services de renseignements syriens interpellaient pour la énième fois des éléments du courant aouniste qui prévoyaient un dîner dans un restaurant à Dahr el-Wahch. «Le plus surprenant, commente Me Haddad, est que le procureur général de la République, s’est dépêché de justifier ces actes en précisant qu’il s’agissait de “mesures routinières”». «Si ces mesures peuvent être qualifiées de routine, alors nous ne sommes pas loin du régime de Honecker en Allemagne de l’Est», ironise le juriste. Et celui-ci de dénoncer l’instrumentalisation de la justice par la politique et son assujettissement au régime en place. «L’appareil judiciaire est utilisé comme outil de répression et de vengeance politique», dit-il en faisant allusion aux multiples dossiers manipulés à des fins politiques. Toujours est-il que M. Hariri a été informé des incidents de samedi et a soulevé l’affaire devant le Parlement. L’intervention faite lundi dernier par le Premier ministre et les propos réitérés jeudi dernier sur la LBC peuvent-ils être considérés comme l’équivalent d’un engagement de sa part à faire cesser ces abus flagrants ? Pouvons-nous nous attendre à voir subitement ce type d’exactions prendre fin ? «On ne peut qu’espérer que les choses iront dans ce sens», dit Me Haddad, qui est convaincu que cela est dans l’intérêt du Premier ministre transformé en «héros des libertés et des droits publics». «Lui au moins a compris l’importance de ce dossier crucial», ajoute-t-il. Et de conclure : «Le plus important est que le peuple ne devienne pas une monnaie d’échange dans la confrontation qui risque d’avoir lieu entre les services de sécurité et les services du Premier ministre».
Après avoir occulté des années durant le problème des arrestations, le Premier ministre Rafic Hariri se pose soudain en champion des libertés publiques et soulève, non seulement dans la déclaration ministérielle, mais aussi devant les caméras, la question des arrestations arbitraires. Pour Georges Haddad, chef du bureau d’information du CPL, le Premier ministre a bien...