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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Sud - « La réponse à une agression sera dure », souligne le président Lahoud : Un État en guerre ne déploie pas son armée à la frontière

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a déclaré que le refus du Liban de déployer son armée à la frontière avec Israël, une mesure réclamée par l’Onu, était «définitif et indiscutable» tant qu’une paix juste et globale n’est pas établie dans la région. «Nous avons dit à tous les émissaires (...) que n’importe quel État en guerre avec un État voisin ne saurait déployer son armée à la frontière, car les règles militaires imposent le contraire et impliquent son déploiement en arrière ligne», a dit M. Lahoud dans une interview accordée au quotidien as-Safir. «Nous avons décidé d’une manière définitive et indiscutable que l’armée n’ira pas au Sud avant qu’une paix juste et globale ne soit réalisée», a ajouté le chef de l’État. Il répondait indirectement à une nouvelle prise de position du conseil des évêques maronites qui avait laissé entendre mercredi que le refus du Liban de déployer l’armée au Liban-Sud était dicté par Damas. M. Lahoud a en outre souligné que le retrait des quelque 35 000 soldats syriens déployés au Liban, réclamé par cette même instance et par de nombreux députés, était également «lié à la réalisation d’une paix juste et globale, car nous avons besoin de la Syrie et la Syrie a besoin de nous». Interrogé sur les déclarations du président Lahoud, le Quai d’Orsay s’est borné à rappeler hier les propos du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui a demandé que «les autorités libanaises assument toutes leurs responsabilités dans la région, y compris le long de la ligne bleue». Le président Lahoud a également évoqué les menaces du Premier ministre israélien Ehud Barak contre le Liban et la Syrie. «Barak, qui fait face à une crise avec l’intifada, tente de déplacer son problème chez nous et nous n’écartons pas la possibilité qu’il mène une agression contre le Liban et la Syrie». «Mais, avant de se lancer dans cette aventure, il doit y réfléchir à plusieurs reprises, car il sait que la réponse sera dure (...) et que l’essentiel de son économie est basé dans les régions nord, à sa frontière avec le Liban», a-t-il ajouté. Lecourtier à Baabda Par ailleurs, le président Lahoud a reçu hier, au palais de Baabda, l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier avec qui il s’est entretenu des préparatifs du sommet de la francophonie, qui doit se tenir au Liban en octobre 2001. Au cours de la réunion à laquelle participait le premier conseiller François Senemaud de l’ambassade, le président Lahoud l’a informé des activités culturelles, économiques et scientifiques prévues avant et durant la tenue du sommet. Les relations bilatérales et le calendrier de l’assistance française au Liban étaient également à l’ordre du jour de la réunion. MM. Lahoud et Lecourtier ont aussi passé en revue les récents développements survenus sur la scène régionale, surtout au niveau des incessantes violations israéliennes de l’intégrité territoriale libanaise. M. Lahoud a informé l’ambassadeur de France des divers contacts établis par le Liban auprès des Nations unies au niveau de ces violations et à celui des incessantes menaces israéliennes contre le Liban. Le chef de l’État a également reçu l’ambassadeur d’Italie Giuseppe Cassini accompagné du chargé d’affaires de l’ambassade Diego Brasioli et de l’attaché économique Paolo Dionisi. M. Cassini a informé le président Lahoud de la prochaine visite du ministre italien des Affaires étrangères Lamberto Dini qui est attendu à Beyrouth le 22 novembre courant dans le cadre d’une tournée au Liban et en Syrie. Les entretiens ont aussi porté sur les relations bilatérales, le protocole libano-italien actuellement sous étude et les récents développements survenus dans la région. Parmi les visiteurs du palais présidentiel figurait également le directeur général au ministère de la Culture Omar Halablab.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a déclaré que le refus du Liban de déployer son armée à la frontière avec Israël, une mesure réclamée par l’Onu, était «définitif et indiscutable» tant qu’une paix juste et globale n’est pas établie dans la région. «Nous avons dit à tous les émissaires (...) que n’importe quel État en guerre avec un...