Actualités - ANALYSE
L’écho du peuple
Par HADDAD Scarlett, le 06 novembre 2000 à 00h00
On peut tout dire de ce débat de confiance marathon, le qualifier de lassant, d’inutile et surtout de trop médiatisé, mais on doit reconnaître que pour la première fois depuis près de 30 ans, les thèmes qui intéressent vraiment les Libanais y sont évoqués. Depuis ce qu’on appelle pudiquement les événements du Liban, le Parlement n’était plus qu’une sorte d’îlot coupé du monde, unique survivant d’une époque oubliée, imperméable aux remous de la rue en pleine mutation. Aujourd’hui, la voix de la rue a enfin eu des échos sous les lambris de l’hémicycle et le sujet longtemps tabou des relations libano-syriennes a été débattu ouvertement par les représentants du peuple. Certains ont réclamé le départ des Syriens ou l’allègement de leur dispositif au Liban, d’autres ont défendu cette présence, avec plus ou moins de bonheur. Un peu comme dans la rue ou les pour et les contre s’affrontent sans cesse en silence. Que ceux qui se sont empressés de défendre la présence syrienne au Liban aient agi par conviction ou sur commande importe peu. Ce qui compte, c’est que, pour une fois, le débat s’est déplacé de la rue au Parlement, légalisant en quelque sorte les multiples questions qui se posent. Et si personne n’attend des mesures concrètes à l’issue de ce vote de confiance, l’abcès a en tout cas été crevé et le sujet est évoqué sans la crainte d’entraîner des représailles. Désormais, à travers les bancs de l’Assemblée, les deux parties discutent tranquillement sans que l’une accuse l’autre de traîtrise... Un premier pas réel vers l’entente ? Scarlett HADDAD
On peut tout dire de ce débat de confiance marathon, le qualifier de lassant, d’inutile et surtout de trop médiatisé, mais on doit reconnaître que pour la première fois depuis près de 30 ans, les thèmes qui intéressent vraiment les Libanais y sont évoqués. Depuis ce qu’on appelle pudiquement les événements du Liban, le Parlement n’était plus qu’une sorte...
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