La peau des autres

La maison Chanel patronne un centre de recherche et d’investigation épidermique et sensorielle dont les données servent de base à sa section de cosmétologie (Ceries). Dans le cadre de ses travaux, une vaste enquête très approfondie s’est penchée sur les particularités de la peau des femmes de la race jaune par rapport aux peaux dites «caucasiennes» appartenant schématiquement à la race blanche. Cent vingt femmes japonaises ont participé à des expériences, ayant révélé que leur peau est plus sensible aux agressions autant externes qu’internes. Ceci s’expliquerait par la petite dimension des follicules pileux et des pores cutanés favorisant les irritations provoquées par certains composants. À l’inverse des femmes occidentales qui commentent et dénoncent les réactions de leur peau, les Japonaises, sous l’influence de leur culture, n’en parlent jamais de leur état cutané! Les investigations de l’enquête de Ceries ont révélé qu’en vieillissant la peau asiatique subit une hyperpigmentation et se couvre de taches. Ce qui explique le penchant prononcé des Japonaises pour les soins blanchissants et le maquillage laiteux qu’elles affectionnent. En revanche, leur peau, contrairement aux idées reçues, n’est nullement plus grasse que la peau des Européennes. Il semblerait que l’aspect luisant de la peau asiatique est le résultat d’un problème de transpiration dû au climat et surtout à l’humidité des pays asiatiques, et du Japon en particulier...