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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Disparus - Des membres du barreau en appellent à Sfeir Des avocats réclament la formation d’une commission d’enquête

Un groupe d’avocats reçu par le patriarche maronite a demandé hier la formation d’une commission d’enquête libanaise chargée d’examiner tous les noms de disparus, et de recueillir les informations disponibles auprès de leurs parents «comme on fait dans les pays qui se respectent et respectent leurs citoyens». Le groupe a également demandé l’application de la convention judiciaire de 1951 entre le Liban et la Syrie. La convention de 1951 prévoit que les nationaux de chacun des deux pays purgent leur peine dans le pays où ils ont commis leur crime, rappelle-t-on. Le chef de l’Église maronite a encouragé les avocats à se faire toujours «la voix des pauvres et les défenseurs du droit et de la dignité», et les a remerciés pour l’appui qu’ils ont apporté à ses prises de position nationales. Et de préciser qu’il ne fait qu’exprimer à voix haute ce que tout le monde dit, ajoutant : «Je le fais parce que j’y crois». «Réclamer le droit à la souveraineté, à l’indépendance et à la liberté de décision n’est que justice, a repris le patriarche. Les Libanais souhaitent l’établissement des meilleures relations avec la Syrie (…), nous sommes liés par les liens de l’histoire et de la géographie, ainsi que par le creuset des épreuves, mais il faut d’abord que nous existions pour que des rapports puissent s’établir entre nous». N. Lahoud appelle à une amnistie Le thème des détenus libanais en Syrie a également été évoqué à Bkerké par le député du Metn Nassib Lahoud qui a été reçu par le patriarche. Après s’être félicité de ce qui vient de se produire, M. Lahoud a souhaité qu’une amnistie générale soit accordée en Syrie aux détenus libanais condamnés pour des crimes de droit commun. Toutefois, M. Lahoud a considéré «inadmissible» que l’on cherche à faire taire les parents des personnes disparues sous prétexte que la question met en danger «la paix civile». Il a notamment fait le rapprochement entre ces accusations et celles qui ont été dirigées contre ceux qui réclament l’envoi de l’armée au Liban-Sud ou la redéfinition des rapports entre le Liban et la Syrie, et que l’on accuse de «servir les intérêts d’Israël». «Je pense qu’il est du devoir de l’État de prêter attention aux parents de détenus qui possèdent des preuves que leurs enfants étaient en vie lors de leur incarcération, a souligné M. Lahoud, et je pense que la solution humaine, dans ce cas, est de faire les recherches possibles et de donner aux parents des réponses satisfaisantes sur leurs enfants, à défaut de pouvoir les leur rendre». M. Lahoud a formulé l’espoir que les initiatives prises par le président de l’Assemblée, par M. Fouad Boutros, par l’ancien ministre Michel Samaha et par d’autres se poursuivent, et contribuent à jeter les bases de nouveaux rapports libano-syriens, que nous voulons dans l’intérêt des deux pays. Par ailleurs, le patriarche Sfeir a reçu hier la visite des anciens députés Jamil Chammas et Samir Aoun, ainsi que de MM. Maroun Hélou et Michel Jabbour. Reçu hier à Bkerké, où il s’est rendu pour le début de la Neuvaine de Noël, l’ancien chef de l’État Élias Hraoui a précisé que sous son mandat il avait obtenu la libération de 120 officiers de l’armée incarcérés en Syrie, qui avaient été libérés à leur arrivée au Liban. «Nous l’avons fait sans tapage», devait-il souligner.
Un groupe d’avocats reçu par le patriarche maronite a demandé hier la formation d’une commission d’enquête libanaise chargée d’examiner tous les noms de disparus, et de recueillir les informations disponibles auprès de leurs parents «comme on fait dans les pays qui se respectent et respectent leurs citoyens». Le groupe a également demandé l’application de la...