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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

LIBAN-ISRAËL - Série de contacts internationaux pour éviter une opération militaire israélienne L’initiative de Barak, une manœuvre électorale, estime Beyrouth

La démission du Premier ministre israélien Ehud Barak a ressuscité au Liban les craintes d’une opération militaire israélienne. Beyrouth redoute en effet que le chef du gouvernement israélien sortant n’ordonne à son armée de riposter violemment aux opérations du Hezbollah dans la région de Chebaa ou aux incidents de sécurité à la frontière, dans l’espoir de favoriser ainsi ses chances d’être de nouveau élu, dans deux mois, à la tête du gouvernement, rapporte notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, citant des sources bien informées. Pour les dirigeants libanais, l’initiative de M. Barak est motivée par des considérations d’ordre électoral, même si elle est principalement la conséquence d’une crise politique provoquée par l’incapacité du Premier ministre sortant de mettre un terme à l’intifada palestinienne. Elle a été au centre de l’entretien que les chefs de l’État et du gouvernement, le général Émile Lahoud et M. Rafic Hariri, ont eu hier au palais de Baabda. Les deux responsables, qui ont également passé en revue les menaces israéliennes contre le Liban et la Syrie et les mises en garde américaine et européenne au Liban au sujet de la gravité de la situation à la frontière et d’une possible riposte israélienne, ont décidé d’entreprendre une série de contacts arabes et internationaux dont le principal but est de barrer le chemin à une éventuelle opération militaire israélienne contre le Liban. Selon les mêmes sources, Beyrouth reste attaché à la politique qu’il suit à l’égard de l’État hébreu, quelles que soient les conséquences de la démission de M. Barak. Il exige toujours le départ des Israéliens des hameaux de Chebaa et des trois positions de «la ligne bleue» (ligne de retrait israélien) sur lesquelles le Liban avait exprimé des réserves ainsi que la libération des 19 Libanais détenus dans les prisons israéliennes. Les autorités libanaises considèrent que la politique israélienne vis-à-vis du Liban ou du dossier palestinien n’est pas à même de changer, quelle que soit la personne qui sera nommée à la tête du gouvernement israélien. M. Ehud Barak et le chef de la droite Ariel Sharon «sont les deux faces d’une même pièce», a déclaré hier le chef de la diplomatie libanaise. «Israël a des objectifs bien connus, qui consistent à imposer son hégémonie sur la région et à ne pas reconnaître les droits arabes», a-t-il ajouté. «Israël n’est pas sérieux et n’est pas prêt à l’instauration d’une paix juste et globale», a-t-il encore dit. Au cours d’un iftar qu’il a donné hier à Koraytem, M. Hariri s’est félicité de ce que les Palestiniens aient pu provoquer une crise politique en Israël. «La démission d’Ehud Barak prouve que la résistance du peuple palestinien commence à affecter la structure politique israélienne et que la résistance des Arabes face à l’État hébreu peut être à l’origine d’importants changements politiques au sein de ce pays», a-t-il fait valoir.
La démission du Premier ministre israélien Ehud Barak a ressuscité au Liban les craintes d’une opération militaire israélienne. Beyrouth redoute en effet que le chef du gouvernement israélien sortant n’ordonne à son armée de riposter violemment aux opérations du Hezbollah dans la région de Chebaa ou aux incidents de sécurité à la frontière, dans l’espoir de...