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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

ENVIRONNEMENT La plage de Tyr attend un programme de gestion

La plage de Tyr (ou plutôt, pour être plus précis, le peu qui en reste) a été classée réserve naturelle depuis 1998, mais on attend encore la mise en application, d’un programme de gestion et les agressions se poursuivent. Une table ronde sur ce sujet a été organisée hier à l’hôtel Bristol par l’association Amwaj al Bi’a (les Vagues de l’environnement), principale responsable de la classification de ce site en tant que réserve naturelle. Mme Randa Berry, épouse du chef du Législatif et présidente de l’association, dirigeait les débats, avec la participation de M. Georges Tohmé, directeur du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), M. Mouïne Hamzé, secrétaire général du CNRS, M. Mahmoud Hallaoui, vice-président de la municipalité de Tyr, M. Malek Ghandour, secrétaire général de l’association, et Mme Sawsane Mehdi, ingénieur. Mme Berry a insisté dans son mot d’ouverture sur l’importance de Tyr à plus d’un niveau et sur la difficulté de trouver le financement et les aides pour son développement. «Afin de protéger le littoral qui va de Aqibié à Naqoura, le moins affecté par les constructions anarchiques au Liban, il faudrait protéger d’une part les ressources naturelles, et d’autre part la faune», a-t-elle dit. «Il existe de nombreuses sources d’eau potable à proximité de la réserve». Mme Berry a considéré que classer un site réserve naturelle ne signifie pas qu’il doit être entièrement fermé au public, mais au contraire devenir un lieu où l’homme peut découvrir la nature. «La réserve sera divisée en trois parties, l’une entièrement protégée, l’autre ouverte au public et la troisième réservée à l’agriculture biologique», a-t-elle conclu. Trois écosystèmes à protéger Toutefois, c’est cette conception de la réserve naturelle qui a été nuancée par M. Tohmé. Celui-ci a considéré qu’il fallait faire la différence entre une réserve et un parc, la première ne devant pas être ouverte à des activités de l’homme sous peine d’être détruite. «Malheureusement, le sable continue d’être remblayé chaque année et des espèces végétales et animales disparaissent chaque jour», a-t-il précisé. «Il y a au moins trois écosystèmes qu’on devrait protéger dans le cadre de cette réserve, l’eau, le sable et les terrains agricoles du surplus d’engrais». M. Tohmé a proposé que la partie de la réserve encore intacte soit fermée au public, que la construction de chalets soit gelée, que les animaux de ferme soient interdits sur le site, et qu’une partie de la plage, juste devant le camp palestinien de Rachidiyé, protégée en raison de la présence de l’armée, soit ajoutée à la réserve. Il a précisé que le site comprenait 274 espèces recensées, cinq endémiques à sept ou huit en voie de disparition (sans compter celles qui ont disparu) et plusieurs plantes médicinales. M. Hallawi a rappelé l’importance de la protection des ressources naturelles à travers, notamment, les réserves. Il a évoqué les difficultés qu’a connues la municipalité pour convaincre la population du bien-fondé de la création de cette réserve. Quant à M. Ghandour, il a montré des photos comparatives du littoral de Tyr avant et après l’invasion du béton. Il a parlé du retour des tortues de mer depuis que des efforts sont déployés pour la préservation du littoral. En conclution toutefois, il a déploré que le plan de gestion n’ait pas encore été appliqué, alors que son implantation aurait dû déjà être finalisée.
La plage de Tyr (ou plutôt, pour être plus précis, le peu qui en reste) a été classée réserve naturelle depuis 1998, mais on attend encore la mise en application, d’un programme de gestion et les agressions se poursuivent. Une table ronde sur ce sujet a été organisée hier à l’hôtel Bristol par l’association Amwaj al Bi’a (les Vagues de l’environnement), principale...