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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient - Chassé-croisé de médiateurs russes, européens et des Nations unies Mobilisation internationale pour éviter le pire

Depuis quelques heures, le Proche-Orient est le centre d’intérêt du monde entier. Ce n’est pas encore le «ouf» de soulagement, mais l’Onu, les États-Unis, l’Europe et les pays arabes multiplient déclarations, consultations et visites pour tenter de trouver la moindre petite brèche dans le mécanisme de violence qui gangrène la région depuis quelques jours, alors que l’ultimatum de Barak a expiré hier en fin de journée sans qu’Israël s’estime satisfait de la baisse quand même sensible de la violence dans les territoires et à Gaza. Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, est arrivé dans la nuit à Tel-Aviv afin de tenter de faire baisser la tension dans la région. Il a immédiatement entamé des entretiens avec le ministre israélien des Affaires étrangères par intérim Shlomo Ben Ami. Ce dernier a aussitôt déclaré qu’«un sommet sur la crise entre Israël et les Palestiniens ne pourra avoir lieu tant que la violence continuera dans les territoires palestiniens». Kofi Annan doit se rendre plus tard à Gaza pour rencontrer le président palestinien Yasser Arafat. Il rencontrera Ehud Barak aujourd’hui. De son côté, le président Clinton envisage de se rendre, dans le courant de la semaine, au Proche-Orient si le projet de sommet avec les dirigeants israélien, palestinien et égyptien à Charm el-Cheikh réussit à surmonter les obstacles. Outre l’ultimatum aux Palestiniens, M. Barak a maintenu la pression sur la Syrie, l’accusant d’être l’ultime responsable de toutes les «actions hostiles» perpétrées contre Israël le long de la frontière nord de l’État juif, en insistant très longuement sur le rôle de Damas, «force déterminante au Liban». Igor Ivanov, ministre russe des Affaires étrangères, a justement visité la Syrie puis le Liban où il a affirmé avoir proposé des «solutions concrètes» pour arrêter l’escalade et même renouer le fil du dialogue entre Syriens, Libanais, Palestiniens et Israéliens. À cet effet, il devait avoir une rencontre nocturne avec son homologue israélien Shlomo Ben Ami. De son côté, Yasser Arafat a fait le déplacement hier matin pour Le Caire, pour s’efforcer de réunir, avec l’aide du président égyptien Hosni Moubarak, les éléments d’un retour au calme. Le ministre des Affaires étrangères égyptien a écourté une visite en Turquie pour regagner la capitale égyptienne et reprendre en charge un dossier dans lequel l’Égypte tente de jouer un rôle majeur. Enfin, le représentant de l’Europe unie est attendu aujourd’hui dans la région où il se joindra à la cohorte des médiateurs. Fait marquant dans les prises de position d’hier : l’Arabie séoudite, généralement très modérée dans ses réactions, a fait part publiquement de sa détermination à «riposter» dans le cas où Israël mettait à exécution son ultimatum.
Depuis quelques heures, le Proche-Orient est le centre d’intérêt du monde entier. Ce n’est pas encore le «ouf» de soulagement, mais l’Onu, les États-Unis, l’Europe et les pays arabes multiplient déclarations, consultations et visites pour tenter de trouver la moindre petite brèche dans le mécanisme de violence qui gangrène la région depuis quelques jours, alors que...