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Actualités - CHRONOLOGIE

Libertés - La Journée mondiale des droits de l’homme a été célébrée hier au Liban Moawad soulève la question des détenus en Israël et en Syrie(photo)

La commission parlementaire des Droits de l’homme a célébré hier à Beyrouth la Journée des droits de l’homme. Le chef de la commission, Marwan Farès, a prononcé à cette occasion un discours au nom du président de la Chambre, Nabih Berry, se félicitant notamment du fait que « le Liban, qui a connu les affres de la guerre, est fier d’avoir été en mesure d’élaborer des lois et de les respecter ». Il a néanmoins souligné la nécessité « d’œuvrer davantage en vue d’appliquer les résolutions de l’Onu et les principes des droits de l’homme ». Mais au-delà des généralités énoncées par M. Farès, d’aucuns parmi les membres de la commission et les personnes présentes pour la circonstance dans la bibliothèque de l’Assemblée nationale ont soulevé des questions concrètes intéressant directement les Libanais, en l’occurrence, le sort des détenus libanais dans les geôles israéliennes et syriennes. Le constat de la députée Nayla Moawad est amer. Elle affirme ainsi que « les droits de l’homme sont bien peu appliqués au Liban ». Elle a poursuivi : « Il y a en outre la question des détenus libanais dans les prisons israéliennes que nous n’arrivons pas à récupérer, sachant que les organisations internationales concernées n’arrivent pas à faire grand-chose pour tenter d’y remédier. » Mme Moawad a évoqué d’autre part le problème des prisonniers libanais en Syrie, déclarant à ce sujet : « Je sais que les parents de ces détenus ne parviennent pas à obtenir une réponse de l’État libanais » concernant leur sort. Elle a enfin constaté qu’ « il y a des atteintes aux libertés publiques au Liban. Nous sommes privés de notre droit à manifester et nos jeunes sont réprimés », a précisé Mme Moawad. Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Éducation, Abdel-Rahim Mrad, a indiqué, en réponse à Nayla Moawad, que, « d’après nos informations, la Syrie a déjà dit à plusieurs reprises qu’elle n’a pas de prisonniers politiques chez elle et que ceux qui y sont détenus le sont pour des motifs criminels ». Sonia Eid, présidente du comité des détenus dans les prisons syriennes, a indiqué pour sa part que « la commission d’enquête (désignée par l’État libanais) a demandé aux parents des informations et des détails sur les personnes disparues. Jusqu’à présent, nous ne savons rien, mais le ministre syrien de l’Intérieur, Ali Hammoud, et le directeur des prisons en Syrie nous ont confirmé la présence de détenus libanais en Syrie », a précisé Mme Eid. Le député Marwan Farès a clos le sujet en rappelant les propos que le président Bachar el-Assad a tenus à ce sujet. « Celui-ci a affirmé qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques en Syrie, et l’État libanais fait son devoir à cet égard », a-t-il déclaré. L’Ordre des avocats L’Ordre des avocats a célébré aussi la Journée mondiale des droits de l’homme. Le bâtonnier Raymond Chedid a déclaré à cette occasion : « Pour nous, Libanais et avocats, l’année passée a été riche en événements douloureux et la situation ne cesse de se détériorer : les libertés et les manifestations sont réprimées, ainsi que les droits les plus élémentaires dont jouissent les sociétés civilisées. »
La commission parlementaire des Droits de l’homme a célébré hier à Beyrouth la Journée des droits de l’homme. Le chef de la commission, Marwan Farès, a prononcé à cette occasion un discours au nom du président de la Chambre, Nabih Berry, se félicitant notamment du fait que « le Liban, qui a connu les affres de la guerre, est fier d’avoir été en mesure d’élaborer...