Nasrallah revient à la charge et accuse Israël de préparer une attaque

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est revenu hier à la charge, accusant Israël de préparer une attaque contre le Liban qui serait menée en même temps qu’une frappe américaine en Irak. « Les déclarations quotidiennes en Israël laissent croire que des préparatifs sont en cours en vue d’une agression contre le Liban, et donc contre la Syrie aussi », a affirmé sayyed Nasrallah lors d’un iftar offert par un organisme du Hezbollah dans la banlieue-sud de Beyrouth. Selon lui, « cette agression serait menée simultanément avec la frappe américaine en Irak ». « Tout ce qu’affirment les Israéliens entre dans le cadre de ces préparatifs et est destiné à créer un climat international et régional propice à une opération de ce genre. Sinon, sur quoi se fonderaient-ils dans leurs accusations quotidiennes » ? s’est-il interrogé. « De fait, a-t-il noté, ce qui compte, ce ne sont pas les accusations en tant que telles, mais le climat nécessaire à une agression qui serait ainsi instauré ». « C’est cette même politique que les États-Unis suivent de nos jours, dans la mesure où les frappes préventives constituent leur nouvelle stratégie et que l’idée même d’opérations préalables en tant que stratégie de confrontation avec ce qu’ils appellent le terrorisme est désormais acceptée dans le monde », a poursuivi sayyed Nasrallah. « En Israël, les grands préparatifs médiatiques et politiques ont été entamés il y a quelques semaines. Ainsi, dès que les Américains commenceront leur attaque contre l’Irak, Israël déclenchera son offensive au Liban, en cherchant de la sorte à anticiper toute action qui pourrait être menée contre lui à partir de ce pays », a-t-il expliqué. « Les Israéliens affirment que le Hezbollah a gagné en force au cours des dernières années. D’habitude, nous nous abstenons de tout commentaire en réaction à ce genre de propos, mais cette-fois-ci j’ai l’intention de réagir et de dire que la Résistance est effectivement plus forte aujourd’hui qu’elle ne l’était au moment de la libération (du Liban-Sud), en 2000 », a ajouté sayyed Nasrallah. « Voilà pourquoi le Liban ne sera pas mis dans la position de celui qui reçoit des coups en n’ayant d’autres options que de se taire ou de mourir. Au contraire, a-t-il assuré, il est aujourd’hui, grâce à la Résistance, capable de vaincre une nouvelle fois. » « En toute confiance, je peux vous dire que nous sommes en mesure de remporter une victoire plus grande encore que celle du 24 mai 2000, une victoire qui mettrait en péril l’existence même de cette entité (Israël) et l’ensemble du projet sioniste dans la région », a-t-il lancé. Selon lui, « l’ennemi sioniste sait que sa guerre contre le Liban ne sera pas une promenade militaire. Elle sera même plus difficile qu’il ne l’imagine parce qu’il ne pourra rien savoir des effectifs de la Résistance islamique ou de l’importance de son armement, pas plus que des idées qui circulent en son sein, de ce qu’elle est capable de réaliser et même de ses limites ». Sayyed Nasrallah a conclu en mettant l’accent sur « la nécessité de l’union nationale ». Pour lui, « quelles que soient les injustices que peuvent commettre les Libanais les uns envers les autres, elles n’égaleront jamais la grande injustice représentée par le projet sioniste dans la région arabe ».