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Vie politique Sfeir : « Bkerké n’a demandé à personne d’adhérer à Kornet Chehwane »

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé hier que Bkerké n’a demandé à personne d’adhérer aux Assises de Kornet Chehwane et a souligné qu’il appartient aux Libanais et non pas à un individu de juger s’il prend parti au niveau de la politique locale. Mgr Sfeir a tenu ces propos au salon d’honneur de l’AIB, avant de prendre l’avion pour le Vatican où il doit assister à l’assemblée générale de la Congrégation des Églises orientales « qui se tient une fois chaque 4 ou 5 ans et à laquelle les chefs des Églises catholiques d’Europe de l’Est participent aussi », selon ses explications à la presse. Le patriarche, qui doit passer une semaine au Vatican, a été salué à son départ par le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, qui représentait le chef de l’État, le général Émile Lahoud, ainsi que par de nombreux évêques. Les patriarches arménien-catholique, Nercès Bedros XVIII, et syrien-catholique, Aghnatios Boutros VIII Abdel Ahad, étaient à bord du même avion qui a emmené Mgr Sfeir au Vatican. Répondant aux questions de la presse, le chef de l’Église maronite a indiqué qu’il va soumettre au pape Jean-Paul II, en marge des travaux de la congrégation, une série « de questions qui nous intéressent et qui intéressent le Liban ». Interrogé ensuite au sujet des reproches formulés par MM. Michel Murr, député du Metn, et Tammam Salam, ancien député de Beyrouth, à l’encontre de Bkerké, et des propos de M. Farès Boueiz, député du Kesrouan, selon lesquels Mgr Sfeir lui aurait demandé d’adhérer aux Assises de Kornet Chehwane, le patriarche a répondu : « Nous n’avons demandé à personne de se joindre à Kornet Chehwane et ce n’est pas nous qui avons formé ce mouvement, mais des Libanais qui ont décidé de créer un rassemblement et d’avoir une prise de position précise. Quant à ceux qui affirment que nous prenons parti (en faveur de Kornet Chehwane), je dis que nous sommes dans un pays démocratique et qu’ils peuvent déclarer ce qu’ils veulent. Il n’appartient cependant pas à un individu, aussi haut placé soit-il, mais à l’ensemble des Libanais, de dire si nous sommes ou non partie prenante. » Il répondait ainsi à ce que M. Murr avait déclaré à propos de Bkerké. Concernant le commentaire de M. Salam qui avait estimé que le patriarcat maronite avait commis une erreur en devenant le commandement politique des chrétiens, il a répété : « Nous sommes dans un pays démocratique et chacun a le droit de dire ce qu’il veut. » Prié de dire pourquoi le dernier communiqué des évêques maronites n’a pas évoqué les relations libano-syriennes ou la présence syrienne au Liban, Mgr Sfeir a déclaré : « Ces relations sont établies. Doit-on les mentionner tous les jours ? Notre position par rapport à la présence syrienne est aussi connue. Ce n’est pas cette présence qui nous gêne, mais les interventions (syriennes au Liban) qui portent à croire que le Liban ne gère pas ses propres affaires. » Le patriarche a par ailleurs souhaité le succès de Paris II et a exprimé l’espoir que le spectre de la guerre s’éloignera de l’Irak et de la région.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé hier que Bkerké n’a demandé à personne d’adhérer aux Assises de Kornet Chehwane et a souligné qu’il appartient aux Libanais et non pas à un individu de juger s’il prend parti au niveau de la politique locale. Mgr Sfeir a tenu ces propos au salon d’honneur de l’AIB, avant de prendre l’avion pour le...