Wazzani : les tractations en cours retardent la mission de Roed-Larsen

Les tractations internationales en cours au sujet du litige sur les eaux du Wazzani semblent devoir retarder la mission que doit entamer l’émissaire des Nations unies au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen. Selon des sources diplomatiques citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, une visite de M. Roed-Larsen à Beyrouth, prévue initialement cette semaine, a finalement été reportée à une date ultérieure. On pense toutefois que cette visite aurait lieu avant la fin du mois d’octobre. Ce report a été rendu nécessaire par le fait que d’intenses concertations sont actuellement en cours entre l’Onu, les États-Unis, l’Union européenne et la Russie pour mettre au point des propositions concrètes définissant la part du Liban dans les eaux du Wazzani et qui seraient acceptables par Israël. Ces concertations prendront d’autant plus de temps que les Nations unies doivent étudier avec attention le rapport technique qui avait été envoyé par Beyrouth à ce sujet, ainsi que les rapports établis par les experts américain et européen qui étaient venus au Liban. À cela s’ajoute le fait que la France a, elle aussi, proposé de dépêcher un hydrologue sur place et établir son propre rapport. Dans l’intervalle, selon les mêmes sources, le secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient, William Burns, qui se trouvait mardi à Beyrouth, a conseillé aux responsables libanais qu’il a rencontrés de veiller à ne pas permettre un pompage supplémentaire d’eau du Wazzani, en attendant que les tractations internationales débouchent sur une solution.