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un parcours impressionnant pour le nouveau secrétaire général de l’OIF

Le Sénégalais Abdou Diouf (67 ans), élu dimanche à Beyrouth, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a débuté sa carrière sous le mandat du président Léopold Sédar Senghor. Il lui succède en 1983 pour trois mandats successifs jusqu’en mars 2000, où il subit une défaite électorale face à son concurrent libéral, Abdulaye Wade. Depuis, il n’est revenu que deux fois au Sénégal : pour les obsèques de Senghor, en décembre 2001, puis à la mort de sa mère. Né le 7 septembre 1935 à Louga (nord) dans une famille modeste, Abdou Diouf a d’abord mené de brillantes études à l’école française de Saint-Louis (nord), alors capitale du Sénégal, puis à Dakar, où il a étudié le droit. Parti poursuivre ses études en France, il est sorti major de l’École nationale de la France d’outre-mer, creuset de l’administration coloniale. En 1960, à l’indépendance, il est rentré au Sénégal et a commencé, à 25 ans, une carrière de haut fonctionnaire. D’abord gouverneur de région, puis directeur de cabinet du président Léopold Sédar Senghor, il fut nommé au poste stratégique de secrétaire général de la présidence. Il est devenu ensuite ministre du Plan et de l’Industrie, puis Premier ministre, un poste nouvellement créé, qu’il a occupé pendant onze ans. En 1981, héritier de Senghor, il a succédé au « père de la nation » lorsque celui-ci a démissionné. Très largement élu président en 1983, il a été réélu en 1988 et 1993. Au fil des années, Abdou Diouf a assuré la stabilité politique de son pays, tout en s’impliquant à l’extérieur dans de nombreuses médiations, notamment quand il fut président de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et de la Conférence islamique. Il a dirigé le pays pendant dix-neuf ans avec une souplesse que ses adversaires ont parfois qualifiée de « laxisme ». Gestionnaire, mais aussi fin politicien capable de composer avec ses pires ennemis, il a toujours donné de lui l’image d’un homme calme, voire timide, rejetant les effets oratoires et surnommé « la girafe » par la presse satirique, en raison de sa très grande taille. Espérant reconquérir l’électorat, il avait pourtant mené sa dernière campagne électorale au pas de charge, à travers tout le pays, en se disant prêt au « changement ».
Le Sénégalais Abdou Diouf (67 ans), élu dimanche à Beyrouth, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), a débuté sa carrière sous le mandat du président Léopold Sédar Senghor. Il lui succède en 1983 pour trois mandats successifs jusqu’en mars 2000, où il subit une défaite électorale face à son concurrent libéral, Abdulaye Wade....