Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Boutros-Ghali : « Le Sommet de l’espoir »

Dans son discours, le secrétaire général de l’OIF, Boutros Boutros-Ghali, a estimé que le Sommet de Beyrouth était celui de l’espoir, et souligné la vocation de l’organisation à délivrer des messages forts. Voici de larges extraits du discours de M. Boutros-Ghali : « Nous sommes en train de vivre un moment très émouvant et très fort de l’histoire de la francophonie. Parce que ce Sommet, le premier organisé en terre arabe, est d’abord le Sommet du Liban et du peuple libanais, réconciliés avec la vie et l’avenir. Mais c’est aussi le Sommet de l’espoir, dans une région déchirée par les conflits. Je voudrais donc, depuis Beyrouth, dédier du fond du cœur le message de paix de la francophonie, à ceux de Sabra et de Chatila, à ceux de Cana, à ceux qui, à quelques vols de colombe d’ici, continuent de souffrir l’humiliation, la misère, la guerre. Et j’aimerais que ceux qui entretiennent, par intérêt ou par ignorance, un amalgame inacceptable et dangereux entre monde arabe, islam et terrorisme, que ceux qui se contentent, par méconnaissance ou par indifférence, de l’image réductrice d’une Afrique qui ne serait que guerres et misère, que ceux qui, par aveuglement ou par volonté hégémonique, estiment, au risque de provoquer un véritable choc des cultures, que mondialisation doit rimer avec occidentalisation, j’aimerais que tous ceux-là prennent le temps de porter leur regard sur ce que nous, francophones, venus du monde arabe, d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques, sommes en train de vivre aujourd’hui, un intense moment de communion, de partage et de dialogue. » Pour lui, le dialogue des cultures n’est pas seulement le thème privilégié du Sommet, mais « notre façon de vivre la francophonie ». Évoquant les valeurs véhiculées par la francophonie et la coopération que la communauté francophone a induite, M. Boutros-Ghali a affirmé que l’OIF a déjà « amplement démontré qu’elle avait beaucoup à offrir à ceux qui nous rejoignent » et qu’elle avait aussi « vocation à délivrer des messages forts : message de paix, car nous sommes dans un monde où tous les conflits ne se valent pas, message de solidarité, car nous sommes dans un monde où un homme ne vaut pas un autre homme, où une région ne vaut pas une autre et où un continent ne vaut pas un autre continent, et nous aurons franchi un grand pas quand nous aurons compris que les pandémies, la misère et les conflits qui sévissent ailleurs, aujourd’hui, seront nos fléaux demain et quand nous aurons compris qu’il ne suffit pas, face à la nouvelle pauvreté, de vouloir pratiquer l’assistance paternaliste ». L’OIF, a poursuivi le secrétaire général, a aussi pour vocation de délivrer « un message d’une communauté de destin pour que l’agenda mondial ne soit plus confisqué par les plus puissants, mais qu’il soit défini par tous, dans une approche multilatérale, pour que la légalité internationale reprenne tous ses droits dans un monde véritablement multipolaire, et ce au moment où certains États s’engagent avec force et conviction pour que le Conseil de sécurité garde la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationales, message, enfin, de tolérance et de dialogue entre les cultures et les civilisations ». Selon M. Boutros-Ghali, ce dernier message prend à Beyrouth « une force singulière, car le Liban, par son appartenance géopolitique et culturelle au monde arabe, par son ouverture au reste du monde, le Liban, où se sont rejointes en s’entremêlant harmonieusement les communautés, les religions et les cultures, est bien plus qu’un pays, il est un symbole ».
Dans son discours, le secrétaire général de l’OIF, Boutros Boutros-Ghali, a estimé que le Sommet de Beyrouth était celui de l’espoir, et souligné la vocation de l’organisation à délivrer des messages forts. Voici de larges extraits du discours de M. Boutros-Ghali : « Nous sommes en train de vivre un moment très émouvant et très fort de l’histoire de la...