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Actualités - CHRONOLOGIE

La Roumanie favorable à l’élargissement de l’OIF, mais avec des précautions

La question de l’élargissement de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), par l’adhésion de nouveaux membres, a été longuement abordée hier par Minhea Motoc, secrétaire d’État roumain au ministère des Affaires étrangères, lors d’une rencontre avec les journalistes au centre de presse du Sommet francophone, en présence de Andrei Magheru, représentant personnel du président de la Roumanie au Conseil permanent de la francophonie. M. Motoc a tout d’abord rappelé que « la Roumanie est membre à part entière de l’OIF depuis dix ans » et qu’elle « héberge le Sommet de la Francophonie en 2006, le premier qui aura lieu dans un pays de l’Europe de l’Est ». M. Motoc a fait remarquer qu’une dizaine de demandes pour un changement de statut (en vue de passer de celui d’observateur ou d’associé à celui de membre) a été présentée à l’OIF, et que ces demandes proviennent pour la plupart de pays de l’Europe de l’Est. « La Roumanie approuve le concept d’élargissement même si elle émet quelques inquiétudes », a-t-il affirmé. « Il faut que cette opération s’accompagne d’une réflexion sur la question identitaire : qu’est-ce qu’un pays francophone aujourd’hui ? Les arguments invoqués dans les dossiers des pays sont très divers. La Roumanie pense qu’il faut conserver une certaine homogénéité, efficacité et fonctionnalité au sein de l’organisation. » Prié de donner de plus amples explications sur les « inquiétudes » de la Roumanie, M. Motoc réaffirme la position de son pays qui est favorable à l’élargissement. « Nous prônons simplement un examen rigoureux des dossiers qui, la plupart du temps, sont incomplets sinon inexistants », a-t-il répondu. « La CMF a défini de nouveaux critères d’adhésion. La représentativité francophone doit être clairement évidente à partir de critères objectifs (nombre d’étudiants qui font leur étude en français...) et subjectifs (capacité de contribuer à l’OIF). » Il faut préciser que seul le dossier de la Slovaquie a été retenu cette fois. M. Motoc a par ailleurs mis l’accent sur le cadre stratégique de l’action de l’OIF, étalé sur dix ans, qui résultera du sommet et qui sera doublé d’une programmation budgétaire sur quatre ans (et non plus sur deux). Selon lui, « ce nouveau cadre stratégique devrait stimuler une réflexion sur les objectifs politiques de l’OIF ». « L’ambition politique peut être menée en parallèle du volet de coopération », a-t-il poursuivi. « D’ailleurs, l’agencement de l’action francophone est en soi un acte politique, celui de regrouper sur une plate-forme de solidarité des États ayant des appartenances différentes et qui sont parfois soumis à des contraintes inégales. Durant ce sommet, l’OIF commence à lancer une réflexion sur la question de savoir comment respecter les différences des pays tout en préservant la solidarité qui est sa force principale. » De 20 à 22 % de la population roumaine (23 millions d’habitants) est francophone. Le pays compte 52 lycées bilingues et douze filières universitaires francophones.
La question de l’élargissement de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), par l’adhésion de nouveaux membres, a été longuement abordée hier par Minhea Motoc, secrétaire d’État roumain au ministère des Affaires étrangères, lors d’une rencontre avec les journalistes au centre de presse du Sommet francophone, en présence de Andrei Magheru,...