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Actualités - CHRONOLOGIE

Pierre-André Wiltzer : « Un maître mot, la concertation »

Voici de larges extraits du représentant de la France à la conférence ministérielle de la francophonie, Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie : « Je souhaite marquer d’entrée mon intervention en faisant part de la satisfaction de la France devant les progrès majeurs que connaît la francophonie institutionnelle depuis le Sommet de Hanoi de 1997. La preuve est apportée que la francophonie sait muer, qu’elle accroît sa crédibilité et démontre de mieux en mieux son utilité. « Nous saluons les réformes courageuses entreprises par les opérateurs et nous appelons à la poursuite de cette politique rigoureuse de rationalisation, qui contribuera à l’amélioration de la nécessaire maîtrise des coûts. « Les instances de la francophonie doivent donner l’exemple et améliorer elles aussi leur fonctionnement. Un excellent travail d’analyse et de réflexion prospective a été fait ces derniers temps et nous nous félicitons des conclusions du rapport du comité de suivi de l’évaluation de l’AIF, adopté lors du Conseil permanent de la francophonie le mois dernier. « Comme les autres grandes organisations internationales, nous serons désormais dotés d’un cadre stratégique à long terme, décennal, qui améliorera l’élaboration des grandes priorités de la francophonie au vu des principaux enjeux internationaux. « Les réflexions sur la méthode ont également abouti, à juste titre, à décider du passage du cycle de programmation de 2 à 4 ans et de la recherche de meilleures voies pour améliorer le financement de la coopération multilatérale francophone. « Nous apprécions les recommandations visant à la simplification de l’organisation des instances politiques et à la clarification du rôle de chacun dans le respect strict du cadre juridique fixé par la Charte de la francophonie. « Au-delà de ces réformes indispensables à la croissance et à la plus grande efficience de notre coopération, nous devons nous interroger sur la composante politique de notre action, singulièrement dans le domaine que nous dicte l’actualité, et qui est celui de la gestion des crises. Il serait de l’intérêt de la francophonie de faire avancer la réflexion dans le sens d’une meilleure capacité de décision des instances. Que pouvons-nous envisager ? Tout d’abord, la Déclaration de Bamako nous offre des possibilités d’action que nous n’exploitons peut-être pas à leurs justes mesures. « Ensuite, nous pourrions nous interroger sur le mode de fonctionnement du CPF et, dans le strict respect de la Charte, voir quelles pourraient être les formules qui lui permettraient de réagir avec encore plus de célérité lors des situations de crise. Enfin, peut-être pourrions-nous aussi mener une réflexion, même si la question est large et délicate, à la constitution d’un groupe restreint d’action ministérielle au sein de la francophonie. Le Commonwealth a une telle structure, souple et efficace, composée d’une douzaine de ministres. « Comment, au-delà de ces pensées partagées avec vous, et offertes à votre analyse critique, pouvons-nous améliorer encore notre activité ? Nous estimons que le maître mot demeure celui de concertation. Il appartient à tous, États et opérateurs, de jouer de ce levier, entre autres à la veille et lors des grandes rencontres internationales. « La concertation et la solidarité des francophones du Nord et de ceux du Sud doivent être actives, pour peser sur les grandes décisions, économiques, commerciales et culturelles, qui engagent l’avenir de nos nations. C’est la seule voie offferte à nos pays permettant à chacun de défendre, de façon équitable, ses intérêts et à la francophonie de mieux se faire entendre sur la scène internationale. « Ainsi, la francophonie institutionnelle, et l’AIF au premier plan, pourrait constituer un pôle doté des moyens adéquats pour aider ceux d’entre nous qui le souhaitent à préparer les travaux et les assister dans leur particaption aux négociations internationales. « Un autre angle de réflexion pourrait être de mutualiser le coût des experts étrangers indispensables pour renforcer les capacités des pays du Sud, en les aidant à élaborer des politiques nationales crédibles, à monter des dossiers éligibles auprès des institutions financières internationales. Une cellule d’appui technique pourrait être envisagée. « Dans ce contexte, un de nos objectifs majeurs demeure, compte tenu des moyens financiers disponibles somme toute limités, de rechercher la synergie entre les opérateurs, les institutions financières internationales, les coopérations bilatérales. La France compte toujours sur la tenue prochaine, avant le Sommet de Ouagadougou, d’un symposium sur le financement du développement. « La rénovation du fonctionnement des instances et des opérateurs, la rigueur des politiques, mais aussi la concertation porteuse d’efficacité au sein des instances, ainsi que la solidarité active adaptée à la diversité des situations, voici les instruments indispensables à la relance de la francophonie miltilatérale. Grâce à eux, nous pouvons emporter l’adhésion de nos populations et inciter tous les acteurs concernés à poursuivre le chemin avec nous. « Soyez assurés que la France multipliera les efforts, tant humains que financiers, pour contribuer au succès de cette profonde mutation. »
Voici de larges extraits du représentant de la France à la conférence ministérielle de la francophonie, Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie : « Je souhaite marquer d’entrée mon intervention en faisant part de la satisfaction de la France devant les progrès majeurs que connaît la francophonie institutionnelle depuis le Sommet de...