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Actualités - CHRONOLOGIE

Francophonie - La réunion des représentants personnels des chefs des délégations s’est achevée hier Un ordre du jour chargé pour le sommet et des résolutions déjà prêtes

Le neuvième Sommet de la francophonie est enfin lancé et, à moins, qu’à Dieu ne plaise, « le ciel ne tombe sur la tête des participants », tout devrait se dérouler sans problèmes, conformément à l’ordre du jour établi hier par les hauts fonctionnaires du Conseil permanent de la francophonie (CPF). Ils en ont d’ailleurs discuté tout au long de la journée, avant de s’entendre sur pratiquement tous les points, notamment sur un projet de résolution concernant le Moyen-Orient et plus précisément le Liban, qui, selon le secrétaire général Boutros Boutros-Ghali, a fait l’unanimité. Situation en Côte d’Ivoire, terrorisme, dialogue des cultures ont été les autres points évoqués ainsi que des questions internes à l’Organisation internationale de la francophonie. Bref, malgré la situation internationale et régionale particulièrement inquiétante, le sommet s’annonce sous les meilleurs auspices, pour le Liban en tout cas. Le premier point de presse du secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie n’a pas attiré beaucoup de journalistes. Il s’agissait d’ailleurs plus d’une formalité que d’une véritable conférence de presse; les ministres des Affaires étrangères des pays membres n’ayant pas commencé leur réunion, Boutros-Ghali ne pouvait pas dire grand-chose. Mais ce premier rendez-vous a permis une prise de contact et a servi de test pour les installations du centre de presse. Le service d’accueil formé de jeunes bénévoles, rodé depuis le sommet arabe, a tenu son rôle, répondant à toutes les sollicitaions des journalistes et cherchant par tous les moyens à faciliter leur tâche, le service de sécurité très pointilleux a procédé à une fouille très stricte et le matériel mis à la disposition des journalistes a pu être utilisé sans problème. Un bon point donc pour l’organisation, ce que n’a d’ailleurs pas manqué de relever le secrétaire général, qui n’a pas été avare en compliments à l’égard des autorités et du peuple libanais. Hommage aux responsables et au peuple libanais À ses côtés, le ministre de la Culture Ghassan Salamé, que l’on verra sans doute beaucoup ces quelques jours, baissait la tête par modestie, ne voulant sans doute pas recevoir les hommages, seul. D’ailleurs, comme il l’a souligné, la semaine n’en est encore à ses débuts et c’est à la fin du sommet que l’on pourra réellement dire que c’était une réussite. Pour l’instant, on en est encore à l’établissement de l’ordre du jour. Boutros Boutros-Ghali, qui a commencé son point de presse avec une heure de retard sur le rendez-vous initial fixé, a déclaré que la réunion entre les représentants personnels des chefs d’État vient de se terminer et que tout est prêt pour les accueillir. Selon lui, chaque délégation a tenu à remercier les Libanais pour la chaleur de leur accueil, « au point qu’il a fallu les interrompre pour gagner du temps ». Boutros-Ghali a insisté sur l’importance de la tenue de ce Sommet à Beyrouth, première capitale arabe à accueillir un Sommet de la francophonie et qui, après le Sommet arabe de mars dernier, confirme son retour magistral sur la scène internationale. « Comme le sphinx, cette ville renaît de ses cendres et reprend son rôle d’animateur et de centre de répercussion des idées à l’échelle de la planète. » Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si le Sommet de Beyrouth a pour thème le dialogue des cultures, car, selon le secrétaire général de l’OIF, pour qu’il y ait dialogue, il faut qu’il y ait diversité et la diversité culturelle fait partie du vécu des Libanais. « Beyrouth pourra donc témoigner de sa diversité, cette même diversité qui peut rendre la mondialisation plus humaine ». Le secrétaire général de l’OIF a ensuite développé, autant qu’il le pouvait, les thèmes débattus par les représentants personnels des chefs d’État. Il a ainsi expliqué que le Moyen-Orient et le Liban en particulier, ont occupé une partie des débats et qu’une résolution sur ce sujet a été préparée. Elle a obtenu l’unanimité des présents, mais son contenu ne peut être divulgué avant qu’elle n’ait été adoptée par les ministres des Affaires étrangères puis par les chefs d’État. Les journalistes ont malgré tout voulu savoir s’il s’agit d’une résolution globale ou si elle évoque spécifiquement la situation en Irak et en Palestine, mais le secrétaire général n’a pas voulu donner d’indications précises. Le terrorisme, un des thèmes des débats La situation dans certains pays d’Afrique a ensuite été évoquée et là aussi, les participants à la réunion ont tous été d’accord pour reconnaître la gravité de la situation en Côte d’Ivoire, qui menace toute l’Afrique orientale, et la nécessité pour l’OIF d’aider à trouver une solution à cette crise. Les participants ont ensuite évoqué les demandes d’adhésion à l’OIF, l’Albanie et la Macédoine voulant devenir des membres de plein droit et d’autres pays, comme la République dominicaine, la Croatie et la Slovénie voulant simplement y entrer. De son côté, le ministre Salamé a précisé que 32 ministres des AE sont arrivés lundi et que la réunion qui s’ouvrira ce matin regroupera 46 ministres sur les 51 pays membres de l’OIF. En réponse à une question, le secrétaire général a rappelé que les résolutions du sommet ont la même portée que celles de l’Onu, avec laquelle l’OIF collabore étroitement, d’autant que ses membres sont aussi membres des Nations unies. Il a aussi précisé que l’OIF a offert ses services dans plusieurs situations, proposant des médiations, notamment dans la crise présidentielle au Madagascar, ou une assistance électorale, lorsque les pays en font la demande. Il a enfin ajouté que le terrorisme a occupé une partie des débats et il sera certainement l’un des thèmes du sommet. Là aussi, selon lui, les participants ont reconnu à l’unanimité que le terrorisme est lié à la méconnaissance de l’autre et c’est ce désir de connaissance, d’aller à la rencontre d’autrui que l’expérience de Beyrouth pourrait consacrer. Ensuite, il faudra convaincre les États-Unis de cette démarche, ce dont pourrait se charger l’OIF. Mais il faut d’abord sensibiliser l’opinion internationale sur ce thème. Bref, les ministres auront beaucoup de pain sur la planche pour préparer le texte des résolutions finales qui seront adoptées par les chefs d’État et des délégations. De même, dans les coulisses préparatoires, on parle beaucoup de ce qui sera appelé « la Déclaration de Beyrouth » et qui constituera une sorte de « cadeau » de l’OIF aux autorités libanaises, un peu comme ce fut le cas lors du Sommet arabe de mars dernier, lorsque les pays arabes ont adopté une déclaration du même genre, reprenant des thèmes chers au Liban. Le secrétaire général et le ministre de la Culture se sont donc montrés très optimistes quant aux travaux du sommet, soucieux de dissiper toutes les inquiétudes des journalistes à propos de conflits éventuels entre les diverses délégations ou de menaces d’attentats de la part de groupes incontrôlés. « Tout s’annonce sous les meilleurs auspices », ont répété Boutros-Ghali et Salamé. Et les journalistes ne demandaient qu’à les croire. S.H.
Le neuvième Sommet de la francophonie est enfin lancé et, à moins, qu’à Dieu ne plaise, « le ciel ne tombe sur la tête des participants », tout devrait se dérouler sans problèmes, conformément à l’ordre du jour établi hier par les hauts fonctionnaires du Conseil permanent de la francophonie (CPF). Ils en ont d’ailleurs discuté tout au long de la journée, avant de...