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Actualités - OPINION

Les voix de l’au-delà

Les fantômes. Ces voix d’inconnus qui marmonnent au téléphone des menaces voilées, en veux-tu, en voilà. Pour mieux nous orienter. Vers l’Orient ultramontain. Vers ce chemin de saint Paul qu’empruntent si souvent nos dignitaires. Afin d’apprendre, dans la plaine lointaine, ou au-delà des frontières (de notre dignité), le fin mot de notre propre histoire. Pour appliquer à la lettre les doucereux conseils, les suaves consignes de Raminagrobis. Quitte à s’en plaindre amèrement par la suite, comme le fit certain honnête homme, ancien président du Conseil (docilement reçu). Et qui aurait, tout autant que Hariri, déroulé mercredi le tapis rouge devant les plénipotentiaires. Ce tableau, un peu trop connu sinon apprécié, amène à se demander, avec perplexité : pourquoi s’étriper pour une loi électorale qui, en définitive, sera aussi parachutée que la majorité des députés. Cela, pour le fond. Pour la forme, on se demandera également s’il n’est pas aberrant que la Chambre soit juge et partie. S’il n’est pas abusif, choquant, qu’elle tranche en matière de code électoral. À la convenance de ses membres, tous ou presque candidats au droit de rebelote. La théorie (de députés) répond que le peuple est souverain, que ses représentants ont légitimement le droit, et même le devoir, de légiférer. Surtout en matière institutionnelle. Mais la pratique se joint à la théorie pour contester, justement, la légitimité d’une représentation issue d’une transgression de la vraie loi fondamentale, le pacte national dit de Taëf. On sait la discrimination, l’entente interdite. Et la déviation de trajectoire due à un téléguidage pernicieux. Comme quoi, tous les vrais dossiers se rapportent en définitive à la souveraineté. Ce bien (au double sens du mot) national si précieux. Beaucoup aujourd’hui semblent vouloir l’oublier. Même, et surtout, dans les rangs d’une opposition, cléricale ou laïque, dont c’est la raison d’être même. Et on les voit fermer les yeux, on les entend plonger dans un étrange mutisme. Pour des raisons d’opportunité. Ou d’opportunisme. J.I.
Les fantômes. Ces voix d’inconnus qui marmonnent au téléphone des menaces voilées, en veux-tu, en voilà. Pour mieux nous orienter. Vers l’Orient ultramontain. Vers ce chemin de saint Paul qu’empruntent si souvent nos dignitaires. Afin d’apprendre, dans la plaine lointaine, ou au-delà des frontières (de notre dignité), le fin mot de notre propre histoire. Pour appliquer...