L’opposition Kataëb stigmatise l’offensive contre Kornet Chehwane

L’opposition Kataëb, conduite par l’ancien leader du parti, Élie Karamé, a vivement stigmatisé l’offensive politique lancée contre certains pôles du Rassemblement de Kornet Chehwane. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue sous la présidence de M. Karamé, l’opposition Kataëb souligne que l’objectif que cherche à atteindre le pouvoir sur ce plan est de « paralyser, voire d’éliminer, l’opposition nationale, plus particulièrement le Rassemblement de Kornet Chehwane ». Le communiqué rappelle à ce propos les différents développements qui ont marqué depuis plus d’un an l’offensive du régime contre l’opposition, à savoir : les événements du 7 août 2001 (les rafles dans les rangs des Forces libanaises et du courant « aouniste ») ; les « arrestations arbitraires », dont notamment l’arrestation de M. Toufic Hindi, membre de Kornet Chehwane ; les circonstances dans lesquelles s’est déroulé le scrutin partiel du Metn ; la fermeture de la MTV ; la campagne de diffamation menée contre Mme Nayla Moawad et d’autres pôles de Kornet Chehwane ; la réouverture du dossier des « Puma » pour porter préjudice au président Amine Gemayel « huit ans après la fin de la mission de la commission parlementaire d’enquête » ; et, enfin, la menace d’une modification de la loi électorale en vue d’imposer la circonscription unique. « Tous ces agissements, souligne l’opposition Kataëb, ne font qu’accroître le sentiment d’injustice et d’oppression ressenti depuis plus de dix ans par une partie des Libanais ». Après avoir souligné que « l’absence de réconciliation nationale véritable et de gouvernement d’union ont pour conséquence de saper les spécificités du Liban », l’opposition Kataëb a affirmé que « le dialogue et la compréhension mutuelle sont seuls susceptibles de sauver le pays ».