Partis - Nominations de responsables régionaux et réinsertion dans la vie politique à l’ordre du jour Meeting des FL de Fouad Malek à Jounieh

La branche loyaliste des Forces libanaises (FL) a tenu hier un meeting à Jounieh sous la présidence du général Fouad Malek, à l’issue duquel une série de nominations administratives ont été faites au sein du parti. Des sources proches de ce courant des FL ont indiqué à L’Orient-Le Jour que la nomination de responsables des bureaux régionaux est l’une des premières étapes du retour du parti à une action politique normale. Cette même source a estimé que le parti avait désormais recouvré sa licence. « Nous avons présenté une demande d’autorisation au ministère de l’Intérieur. Selon la loi libanaise, si dans les trois mois qui suivent la demande nous n’avons pas de réponse négative, nous pouvons considérer la licence comme acquise », a-t-elle ajouté. Prenant la parole, le général Malek a affirmé que les FL « ont retrouvé aujourd’hui le chemin de la vie politique organisée ». « Nous voilà réunis pour adopter nos premières mesures administratives, au niveau des régions et des secteurs. Nous promettons que cette initiative ne sera pas orpheline. Nous serons bientôt plus présents partout sur le territoire des 10 452 km2 », a-t-il indiqué. Il a par ailleurs estimé que le parti avait réussi « à obtenir une reconnaissance de son rôle, de sa présence et de ses buts : la défense du Liban, de sa dignité et de son indépendance, et la défense des droits des chrétiens pour l’établissement de l’entente nationale et d’un État fort ». « Elle est redevenue une des forces politiques dont il faut tenir compte dans tout ce qui est en relation avec les affaires libanaises et régionales. Ce que nous avons réalisé jusqu’à maintenant (...) n’est que le début du chemin que nous avons décidé d’emprunter (...) nul ne se mettra plus désormais en travers de notre chemin pour nous pousser à revenir en arrière », a-t-il poursuivi. « Ce qui était une idée et un projet il y a quelques mois est devenu une réalité, et nous marchons lentement sur la voie de la vie partisane et politique libanaise à pas lents mais sûrs. Les FL sont redevenues (...) un corps politique qui reflète l’âme de la résistance à la reddition et au désenchantement, et à toutes ces expressions qui n’ont rien à voir avec notre passé, notre présent ou notre avenir », a-t-il ajouté. « Nous allons nous revoir en diverses occasions, au cours desquelles nous réitérerons notre attachement à nos convictions et au sacrifice de nos martyrs pour aboutir enfin à l’unité nationale à travers la libération de notre chef Samir Geagea (...) », a conclu M. Malek. De son côté, le secrétaire général aux affaires intérieures du parti, Georges Kassab, s’est lancé dans un plaidoyer des FL. « Nous sommes ceux qui avons dit qu’au Liban, il fallait être vivant ou martyr, et nous avons agi en conséquence. Nous avons voulu que le Liban reste à ses fils, et ne soit une terre de rechange pour personne (...) N’est-ce pas nous qui avons appris aux Palestiniens à résister et à se battre pour défendre leurs droits ? » a-t-il demandé. M. Kassab a ensuite rendu un vibrant hommage à Béchir Gemayel et Samir Geagea : « Les Israéliens ont désespéré de soumettre notre Béchir à leur tutelle. Il est mort en martyr pour la dignité. Nous sommes tous des Béchir quand cela est nécessaire. Notre Samir a décidé de résister sur sa terre, même si c’est en prison, le jour où il a été obligé de choisir entre l’exil et la détention. Nous sommes tous des Samir (...) » « Qu’attendons nous ? Réagissons. Œuvrons pour la libération de notre chef. Si nous ne le faisons pas, la question de sa libération restera sujette à la surenchère politique, un instrument pour manipuler les sentiments de ses partisans, sans plus », a-t-il souligné. « Éveillons-nous pour retrouver notre droit légitime à l’action politique et sociale, en tant que parti national dont les partisans possèdent tous les droits garantis par la Constitution et toutes les lois », a-t-il poursuivi. « Participons ensemble aux prises de décision et à l’exécution. Nous en avons assez d’être perdus et dispersés (...) Les FL renouvellent leur engagement dans le Liban et l’entente, mais mettent en garde : l’entente ne peut exister tant que les chrétiens sont désenchantés. Le désenchantement ne peut disparaître tant que les combattants des FL sont exilés », a-t-il conclu. Contactés par L’Orient-Le Jour, Mme Solange Béchir Gemayel, l’attachée de presse de Mme Sethrida Samir Geagea, Mme Antoinette Geagea et le porte-parole des FL au groupe de Kornet Chehwane, Jean Aziz, ont refusé de commenter l’événement. M. Aziz s’est contenté de faire allusion au dernier communiqué des évêques maronites, qui avait évoqué les « tentatives du pouvoir de disperser les Libanais ».