Justice Début du procès d’Abou Obeida

Le procès de Badih Hamadé, alias Abou Obeida, accusé d’avoir abattu trois soldats libanais près du camp de Aïn el-Héloué, a commencé hier devant le tribunal militaire que préside le brigadier d’état-major, Maher Safieddine. Abou Obeida est jugé en même temps que sa fiancée, une Palestinienne, Souheir Mahmoud Saïd, et la mère de cette dernière, Nayfa, soupçonnées de complicité. Deux autres personnes sont jugées par contumace. Il s’agit de Ahmed Sélim Mikati et Saadallah Darwiche el-Sis. La première audience a été consacrée à la lecture de l’acte d’accusation et à l’interrogatoire des accusés. Les avocats d’Abou Obeida ont présenté des exceptions de forme que le tribunal a rejetées avant de procéder à l’interrogatoire des deux femmes qui ont affirmé ignorer que l’accusé se trouvait dans leur habitation au moment où les agents, « en civil », ont fait irruption chez elles. Elles ont expliqué au juge que leur demeure comptait plusieurs portes d’entrée, ajoutant qu’elles n’ont pas donné d’armes à Abou Obeida. Ce dernier a d’abord refusé de répondre aux questions du juge, affirmant qu’il ne parlera que lorsqu’on l’aura transféré de son lieu de détention actuel où il n’arrive pas, a-t-il dit, à pratiquer sa religion comme il le devrait et à prier autant de fois qu’il est supposé le faire par jour. Mais il n’a pas tardé à revenir sur sa décision, avouant notamment qu’il avait abattu les trois militaires et qu’il avait obtenu son arme de Saadallah el-Sis. La prochaine audience aura lieu vendredi prochain.