Saïda Des vestiges remontant au IIIe millénaire

Les dernières découvertes des fouilles archéologiques effectuées à Saïda ont été évoquées hier au cours d’une conférence de presse tenue à Achrafieh par la directrice du chantier, Mme Claude Doumit Serhal. La conférence de presse a eu lieu en présence du directeur général des Antiquités, Frédéric Husseini, du directeur du British Council, Ken Churchill, et d’un responsable du British Museum, John Curtis. Les fouilles archéologiques de Saïda sont menées par un groupe tripartite : la DGA et l’Université libanaise ; la University College et le British Museum (musée de Londres) ; et l’Université de Toronto, au Canada. Les travaux sont parrainés par trois institutions britanniques, le British Museum, la British Academy et le Conseil pour la recherche britannique au Levant. Les fouilles en question, qui se déroulent depuis 1998 sur un terrain de près de 6 500 mètres carrés appartenant à la direction générale des Antiquités, ont étalé différentes couches historiques (stratifications) allant de 4 000 à 1 000 ans. Situé au nord de la forteresse maritime, le terrain est connu sous le nom de College Site occupé par le Gerard Institute for Boys. Pour entreprendre les travaux d’excavation, les chercheurs ont eu recours à des Poclain pour déblayer le site à 55 mètres de profondeur, mettant ainsi au jour différentes stratifications. Parmi les vestiges dégagés, un quartier d’habitation datant du IIIe millénaire, une nécropole pour enfants qui remonte à 2 000 ans avant J-C et des fragments de poterie ornés d’inscriptions phéniciennes datant du premier millénaire mais aussi un tombeau de l’époque byzantine portant une croix. « Les nouvelles découvertes de Saïda vont permettre de compléter certains aspects de l’histoire de la ville antique », souligne un archéologue ayant participé aux travaux.