Liban-France Des sénateurs français reconnaissent le droit du Liban sur les eaux du Wazzani

En visite au Liban, une délégation du groupe d’amitié France-Liban au Sénat français, conduite par M. Adrien Gouteyron, a effectué hier une tournée auprès du chef du Parlement, Nabih Berry, du mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, et du président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan. Elle s’est également rendue auprès de M. Michel Murr, président du groupe d’amitié France-Liban au Parlement. Avec leurs interlocuteurs, les sénateurs français ont passé en revue l’actualité locale, mais aussi la situation dans la région et les menaces américaines contre l’Irak en particulier. Durant leurs entretiens avec MM. Berry et Murr, ils ont notamment discuté du conflit libano-israélien au sujet de l’exploitation des eaux de Wazzani, au Liban-Sud. « Nous avons interrogé les dirigeants libanais à ce sujet (...) et nous avons constaté que le Liban a le droit de profiter de ces eaux, conformément aux résolutions internationales en vigueur qui doivent être respectées », a déclaré M. Gouteyron à la presse, affirmant qu’il compte communiquer aux autorités françaises le point de vue libanais. Il a rappelé la prise de position de son pays par rapport à une éventuelle frappe américaine contre l’Irak, estimant qu’une telle décision devrait être du ressort du Conseil de sécurité de l’Onu. M. Gouteyron a aussi souligné que son pays est opposé à la violence et qu’il est un partisan du dialogue et de la communication. Cheikh Kabbani et cheikh Kabalan devaient plaider en faveur des relations privilégiées entre le Liban et la France et faire part de leur opposition au Syria Accountability Act. À son tour, M. Gouteyron devait exprimer le souhait que ce texte, qui doit être examiné par le Congrès américain, ne soit pas approuvé. Quant à M. Michel Murr, il a indiqué à la presse qu’il a discuté avec ses hôtes de l’éventuelle tenue de Paris II, du conflit libano-israélien au sujet du Wazzani, avant de déclarer qu’il a expliqué à ses hôtes qu’« il n’y pas au Liban un problème de libertés et que personne ne porte atteinte aux libertés ».