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Actualités - OPINION

Husseini pour l’abrogation de l’article 68 et la reprise du dialogue

Deux heures d’entretiens, récemment, entre le chef de l’État et l’ancien président de la Chambre, M. Hussein Husseini. Pour qui l’article 68 de la loi électorale n’a plus lieu d’être. Il explique en effet que ces dispositions avaient d’abord été inscrites dans la loi de 92, où elles s’étaient vu attribuer le numéro 10. Elles étaient destinées à contrer des médias audiovisuels qui, à l’époque, tournaient en roue libre, sans licence et sans code spécifique de bonne conduite. Par la suite, tout a été régularisé dans ce secteur. Et il n’est plus besoin, redit M. Husseini, que l’on prévoie un petit quelque chose de spécial pour les médias dans une loi qui ne les concerne pas directement, la loi électorale. Bien entendu, M. Husseini estime qu’il faut laisser la justice s’occuper seule du cas de la MTV. Vu qu’il y aurait procès public, contradictoire, loin de toute forme de pression. Et il réaffirme à ce propos qu’il est nécessaire d’élaborer un projet de loi pour mieux garantir l’autonomie de la magistrature. Sur le plan politique, M. Husseini, qui déplore les tensions ambiantes et les risques de césure, souligne qu’il est temps de reprendre des contacts multilatéraux. Pour organiser une rencontre nationale groupant des pôles respectés de tous horizons. Afin que le pays retrouve son souffle, son rôle pilote dans la défense de sa propre cause comme des questions arabes. Surtout à un moment régional aussi critique, marqué par tant de dangers. Quoi qu’il en soit, beaucoup de politiciens de l’Ouest tournent leur regard vers Bkerké. Pour s’y rendre aussitôt que le patriarche sera revenu de Dimane. Et recueillir son avis de recours au sujet des problèmes intérieurs comme la fermeture de la MTV et le climat de tension politique qui nuit à la cœxistence comme à l’unité nationale. Mgr Sfeir, on le sait, place l’affaire de la chaîne dans le cadre d’un conflit entre frères. Position qui concourt à l’apaisement politique. d’autant que le cardinal maintient un contact constant avec le président Lahoud. Pour clarifier et traiter ce qui doit l’être d’une manière raisonnable, afin de prévenir l’escalade dans les divisions et les défis. Dans ce même esprit, des échanges réguliers se déroulent entre officiels et particuliers. En vu, notamment, d’un scénario de réouverture de la MTV à condition que Bkerké se porte garant de son comportement par rapport à ce que l’on appelle les lignes rouges. Les hautes autorités soutiennent en effet que la MTV a dépassé toutes les bornes, à travers sa couverture de la campagne électorale au Metn puis ensuite. Par des commentaires sardoniques venant s’ajouter à la lettre ouverte de Gabriel Murr au chef de l’État, document épistolaire qui contiendrait des expressions portant atteinte à l’instance de la première magistrature en tant que telle. Quand l’affaire de la MTV sera réglée, grâce sans doute aux efforts conciliatoires du patriarcat, le dialogue pourrait reprendre, espèrent les modérés. Qui notent que le président Lahoud a clairement indiqué à la Rencontre de Kornet Chehwane, lorsqu’il l’a reçue, qu’il compte bien continuer à parrainer le dialogue. Une fois que l’on aura mis en place des mécanismes opérationnels. C’est-à-dire, probablement, un comité de suivi comprenant des délégués de tous horizons. Ces mêmes modérés ajoutent que la Rencontre de Kornet Chehwane et le Rassemblement parlementaire de concertation placent en fait le pays devant une alternative difficile : avec ou contre la Syrie. Ils pensent dès lors qu’il faut constituer une troisième force pour que le dialogue puisse se développer harmonieusement. Sur base, proposent-ils, d’un choix tout simple: avec le Liban, afin qu’il devienne fort. Car c’est ainsi qu’il peut mieux épauler la Syrie, face aux graves périls régionaux de l’heure. Émile KHOURY
Deux heures d’entretiens, récemment, entre le chef de l’État et l’ancien président de la Chambre, M. Hussein Husseini. Pour qui l’article 68 de la loi électorale n’a plus lieu d’être. Il explique en effet que ces dispositions avaient d’abord été inscrites dans la loi de 92, où elles s’étaient vu attribuer le numéro 10. Elles étaient destinées à contrer des...