Libertés Les médias, une fois de plus, bouc émissaire du pouvoir

Un pouvoir, qui pratique la politique de l’autruche et qui refuse de voir certaines vérités en face, s’en prend généralement à des boucs émissaires, à des cibles faciles. Tel est le cas du gouvernement qui, une fois de plus, crie haro sur les médias et sur la presse afin de camoufler son impuissance face à la dégradation de l’état de la sécurité. Hier, le procureur général de la République, Adnane Addoum, a ouvert une information judiciaire contre la LBC, à la demande du ministre de l’Information, Ghazi Aridi, qui accuse la chaîne de télévision d’avoir donné une dimension confessionnelle au massacre de Mazraa qui a fait huit tués, mercredi dernier, à la mutuelle des enseignants du secteur privé. Le seul tort de la LBC dans cette affaire est d’avoir fait son métier en diffusant simplement des témoignages et des déclarations se rapportant à la tuerie en question. Parallèlement à cette nouvelle campagne d’intimidation lancée contre la LBC, certains cercles du pouvoir ne cachent pas leur volonté de s’en prendre aussi à la MTV pour ses prises de position en faveur de l’opposition, notamment lors du dernier scrutin partiel du Metn-Nord qui a abouti à la victoire de M. Gabriel Murr. Et pour de nombreux observateurs, la presse écrite est également dans le collimateur du pouvoir. Page 4