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Actualités - CHRONOLOGIE

Patrimoine - Un plan d’aménagement et une étude préliminaire du site Les vestiges de Faqra sortent de l’oubli(photo)

En 1974, les travaux de restauration et de dégagement du site de Faqra battaient leur plein. Les colonnes avaient été redressées, les murs reconstruits et le site promettait de devenir l’un des plus importants du pays. Afin de le préserver, un plan d’aménagement de ses environs a été réalisé interdisant les constructions et les ventes de terrains. Puis la guerre a éclaté et tout le projet a été gelé. Si les vestiges ont été endommagés durant ces décennies d’abandon, l’interdiction de construire a toutefois protégé le site de l’invasion du béton. Mais aucun développement économique ne pouvait être prévu. Pour changer cet état des lieux et faire sortir le site et la région de leur « profond sommeil », de nouvelles études, réalisées par les directions générales de l’urbanisme et des antiquités, ont été achevées. Il s’agit du nouveau plan d’aménagement du site et de ses environs et d’une étude préliminaire sur les restaurations d’urgence à effectuer sur le site archéologique. Dans une tentative d’amorcer le dialogue avec les habitants de la région, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a organisé une rencontre entre le directeur général de l’urbanisme et les membres du conseil municipal de Kfardoubiane. Ont également assisté à cette réunion les propriétaires des parcelles de terrain voulant s’assurer que la valeur marchande de leurs propriétés n’avait pas chuté et que des permis de construire leurs seront délivrés. Le nouveau plan d’aménagement découpe le pourtour du site en zones. « La zone ceinturant les vestiges, sur deux cents mètres de large et quatre cents de long, a été classée non aedificandi, et les permis de construire permettant d’exploiter 10 % de la superficie de la parcelle seront accordés aux propriétaires des terrains entourant le site », a affirmé M. Joseph Abdel Ahad, directeur général de l’urbanisme. Cette réunion a été suivie d’une autre portant sur la réhabilitation du site archéologique. L’étude préliminaire réalisée par l’architecte-restaurateur, Jean Yasmine, définit le plan d’action d’urgence qui doit y être exécuté. En effet, « la façade du temple doit être restaurée et les murs penchés, consolidés », a indiqué M. Frédéric Husseini, directeur général des antiquités. « Le site doit être aménagé pour recevoir des touristes, et des circuits munis de panneaux signalétiques sur l’historique du site sont prévus. Le site doit, de même, être doté d’un nouvel éclairage et d’une nouvelle clôture ainsi que d’une petite salle d’exposition d’objets archéologiques et d’ inscriptions. » Le budget de la réhabilitation est estimé à 230 000 dollars. L’opération sera financée par le biais de donations privées, telles que Faqra Club. Le ministre Salamé a expliqué dans ce cadre que « les vestiges de Faqra constituent l’un des sites archéologiques les plus importants du Liban ». Pour sa réhabilitation et sa mise en valeur, il a promis « de n’épargner aucun effort pour protéger ce site qui a été témoin de plusieurs civilisations », assurant que les travaux de réhabilitation débuteront à peine les procédures légales terminées. Il a également déclaré que le plan d’aménagement constitue un compromis entre les secteurs public et privé. Ces réunions ont été suivies d’une tournée sur le site archéologique à laquelle ont participé notamment le ministre du Tourisme, Karam Karam, les ambassadeurs de France et d’Égypte, respectivement MM. Philipe Lecourtier et Hatem Seif el-Nasr, le directeur général de l’urbanisme, le directeur général des antiquités, Frédéric Husseini, le représentant du bureau de l’Unesco à Beyrouth, Ramzi Salamé, ainsi que les membres du conseil municipal de Kfradoubiane et des habitants de la localité. Cette tournée et ces réunions se sont avérées nécessaires car il semblerait que pour les habitants de Faqra, le seul intérêt du site archéologique serait l’organisation d’un festival. En ce qui concerne le plan d’aménagement des environs du site, il est considéré comme un permis de vente des parcelles de terrain ou une autorisation à construire un hôtel ou un restaurant. Malheureusment, l’importance historique de ce site ne semblait pas revêtir une grande valeur à leurs yeux. La réhabilitation du site et la restauration des vestiges changeront-elles ces préjugés ? Joanne FARCHAKH
En 1974, les travaux de restauration et de dégagement du site de Faqra battaient leur plein. Les colonnes avaient été redressées, les murs reconstruits et le site promettait de devenir l’un des plus importants du pays. Afin de le préserver, un plan d’aménagement de ses environs a été réalisé interdisant les constructions et les ventes de terrains. Puis la guerre a...