Aux USA et en Europe, le problème est politique

Au niveau international, la Journée mondiale de la population est une occasion pour les grandes puissances, notamment les États-Unis et l’Europe occidentale, de trouver des solutions à leurs problèmes démographiques. Ces pays souffrent principalement d’une élévation du taux de vieillissement et d’une baisse du taux de fécondité. Dans certains d’entre eux, tels que l’Allemagne, le taux de fécondité est même inférieur à celui de remplacement, estimé à 2,2 personnes. Selon M. Riad Tabbarah, coordinateur des affaires des experts au Comité national de la population, directeur du centre d’études et de projets de développement, Madma, et ancien ambassadeur du Liban à Washington, le problème qui se pose dans ces pays est d’ordre politique. De fait, le poids démographique est un facteur essentiel qui a un impact certain sur l’influence politique d’une nation à long terme. « Selon des études des Nations unies, les Américains et les Européens constitueront, dans vingt-cinq ans, moins que 8 % de la population mondiale », précise à ce propos M. Tabbarah. Ces études montrent en fait qu’en 2025, les États-Unis compteront 4,37 % de la population mondiale (contre 6,26 % en 1950) et l’Europe occidentale 2,31 % (contre 5,59 % en 1950). « Comment ces deux puissances mondiales pourront-elles donc continuer à gouverner le monde alors qu’elles constituent une minorité ? », se demande-t-il. Et d’ajouter : « De plus, ces populations sont, dans leur majorité, composées de personnes du troisième âge, soit de personnes à la retraite. Le problème qui se pose à ce niveau est donc économique. Ces pays se trouvent donc dans l’obligation de recruter des étrangers pour faire fructifier leurs industries et leur économie. Mais en même temps, ils craignent la main-d’œuvre étrangère. D’où le dilemme dans lequel ils vivent. »