Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

PARTIELLE DU METN - Les députés de Kornet Chehwane se sont retrouvés chez Nassib Lahoud pour faire le point Myrna Murr Aboucharaf présente un recours en invalidation

Myrna Murr Aboucharaf a attendu le dernier jour de la période légale de 30 jours, suivant la publication des résultats, pour présenter un recours en invalidation, auprès du Conseil constitutionnel, du scrutin de la partielle du Metn du 2 juin dernier. Oubliés le « règlement politique » dont Michel Murr se targuait, ou le retrait officiel de Myrna Murr Aboucharaf... C’est l’avocat de la candidate malheureuse, Me Antoine Mezher, qui a introduit ce recours. Qui consiste en 53 pages fullscape et qui énumère toute la liste des infractions, selon le clan de Michel Murr : irrégularités constatées dans le bureau de vote de Hemlaya le jour du scrutin, décompte irrégulier effectué par le ministère de l’Intérieur et découverte d’une double comptabilisation du bureau de Kaakour, etc. Le recours accuse également la chaîne de télévision MTV d’une série d’infractions à la loi sur l’audiovisuel et d’avoir provoqué « une discorde confessionnelle ». Le recours s’en prend aussi à certaines « sources politiques », incriminées pour avoir pris parti dans l’opération électorale, « notamment au moment du décompte des voix », au niveau des commissions de comptabilisation. Le recours se conclut par un appel à l’annulation du scrutin et à fixer une date pour la tenue d’une nouvelle élection partielle. Signalons que cette cinquantaine de pages a été accompagnée de vidéocassettes tournées principalement au moment des opérations de décompte. Et selon le député Michel Murr, qui s’est exprimé à l’issue de son entretien avec le chef de l’État, ce serait « vingt cassettes de la MTV et une de la LBC qui montreraient au grand jour les conversations téléphoniques que tenait le député Gabriel Murr avec une source gouvernementale importante ». L’ancien vice-président du Conseil a finalement précisé que le Conseil constitutionnel disposait « d’un mois à un mois et demi » pour statuer sur ce recours en invalidation. Kornet Chehwane En contrepartie, les députés de Kornet Chehwane se sont retrouvés hier au siège des bureaux de Nassib Lahoud, à Sin el-Fil. Autour du député du Metn et président du Renouveau démocratique : Nayla Moawad, Farès Souhaid, Mansour Ghanem el-Bone, Pierre Gemayel et Gabriel Murr (signalons l’absence notable du député de Baabda, Salah Honein). Ainsi que les anciens députés Camille Ziadé et Nadim Salem, et le conseiller politique de Nassib Lahoud, Antoine Haddad. Au centre des discussions, bien évidemment : le recours en invalidation présenté par Myrna Murr Aboucharaf. Un débat qui se poursuivra dans le cadre de la prochaine réunion des membres de Kornet Chehwane, prévue le 18 juillet. À l’issue de laquelle une position définitive sera prise par le regroupement de l’opposition, notamment en ce qui concerne le congrès maronite de Los Angeles et ses retombées. D’autre part, le candidat metniote aux législatives 2000, Rafi Madayan, accompagné d’une délégation du Parti communiste libanais et d’étudiants metniotes de gauche, s’est rendu hier au siège local du CPL. Où il s’est entretenu avec des hauts cadres aounistes au sujet des fondements sur lesquels ont reposé les alliances lors de la dernière élection partielle. Et sur les moyens de renforcer ces fondements, « d’en faire un cadre politique propice au travail national de l’opposition ». Dans l’optique « de recouvrer la souveraineté du Liban, de retrouver la libre décision libanaise et de façonner la démocratie et les libertés publiques ». Quoi qu’il en soit, la première réaction a été celle de l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Edmond Naïm, qui a rappelé qu’une fois faite l’annonce des résultats, « aucun des deux candidats n’a le droit de se retirer au profit de l’autre ». C’est-à-dire, explique le juriste, que si le ministre de l’Intérieur déclare, « se basant sur le rapport de la haute commission de comptabilisation, que la victoire revient à Myrna Murr, celle-ci n’a plus le droit de se retirer au profit de son oncle. Elle peut démissionner de la députation qui lui est revenue. Dans ce cas, obligatoirement, il faut tenir de nouvelles élections. Et si la victoire est annoncée en faveur de Gabriel Murr, alors c’est à lui que revient la députation. Ce qui équivaut à annoncer, implicitement mais sûrement, la défaite de Myrna Murr ».
Myrna Murr Aboucharaf a attendu le dernier jour de la période légale de 30 jours, suivant la publication des résultats, pour présenter un recours en invalidation, auprès du Conseil constitutionnel, du scrutin de la partielle du Metn du 2 juin dernier. Oubliés le « règlement politique » dont Michel Murr se targuait, ou le retrait officiel de Myrna Murr Aboucharaf... C’est...