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Actualités - CHRONOLOGIE

Éducation nationale - Mrad et Siniora en profond désaccord Vers une épreuve de force entre le gouvernement et les enseignants(photo)

Les difficultés budgétaires du gouvernement pèsent de plus en plus lourd sur la situation sociale et risquent même de compromettre le fonctionnement de certaines grandes institutions, comme l’école publique. Entre le ministre des Finances, Fouad Siniora, et les enseignants du secondaire public, c’est depuis jeudi l’épreuve de force. M. Siniora refuse net de débloquer un peu plus d’un milliard de livres nécessaires à l’intégration d’une indemnité de six échelons que les enseignants ont obtenue depuis des années, dans leur salaire de base. Il refuse aussi de donner suite à une demande des contractuels de l’État, qui voudraient... être payés. Et, si possible, cadrés. Cette intransigeance qui a éclaté au cours du Conseil des ministres, jeudi dernier, a conduit le ministre de l’Éducation, Abdel-Rahim Mrad, à quitter prématurément la réunion pour protester contre l’attitude de M. Siniora. Prenant la parole, hier, sur le petit écran, M. Mrad, qui est favorable aux revendications des enseignants, a dénoncé en termes généraux l’obtructionnisme de son collègue et sa compréhension étriquée de la notion de restriction budgétaire. Le secteur public au Liban assure la scolarisation de 40 % des élèves du Liban, c’est l’un des pourcentages les plus bas du monde. Nous clamons que nous cherchons à promouvoir l’école publique, mais nous faisons tout pour que le contraire se produise, a fait valoir en substance le ministre. Pour leur part, les enseignants du secondaire public se sont réunis, hier, pour prendre la décision qui s’impose. Ils ont annoncé qu’ils poursuivent leur mouvement de boycottage des épreuves officielles, et qu’ils s’en expliqueront, lundi, aux comités de parents, s’en remettant à ces derniers pour leur décision finale. On rappelle que quelque 120 000 élèves attendent la correction des épreuves officielles par quelque 5 000 enseignants. Par ailleurs, quelque dix mille contractuels de l’Éducation nationale n’ont pas touché de salaires depuis janvier dernier.
Les difficultés budgétaires du gouvernement pèsent de plus en plus lourd sur la situation sociale et risquent même de compromettre le fonctionnement de certaines grandes institutions, comme l’école publique. Entre le ministre des Finances, Fouad Siniora, et les enseignants du secondaire public, c’est depuis jeudi l’épreuve de force. M. Siniora refuse net de débloquer un...