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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Grande-Bretagne - Le Premier ministre a rencontré Blair à Londres Hariri annonce la tenue prochaine de Paris II

À Londres, hier matin, Rafic Hariri a voulu brosser un tableau réaliste de la situation au Liban, surtout devant les hommes d’affaires qu’il a rencontrés dans la « City » de la capitale britannique. Certes, il s’est entretenu l’après-midi avec le Premier ministre Tony Blair des développements dans la région et des possibilités de promouvoir les investissements anglais dans le pays. Mais l’essentiel a été dit dans une allocution improvisée avec des représentants de banques et de sociétés d’investissement au Royaume-Uni. Le chef du gouvernement a tenu ainsi à évoquer d’abord les problèmes économiques auxquels le Liban est actuellement confronté, notamment sa dette publique, et le programme de privatisation « difficile mais non pas impossible à réaliser », a-t-il dit. Se félicitant d’autre part de l’excédent budgétaire réalisé en 2002, M. Hariri a annoncé qu’il prévoyait un plus grand excédent pour 2003 dans la mesure où le Conseil des ministres a décidé, lors de sa dernière réunion, d’opérer des coupes de l’ordre de 10 % dans les budgets de tous les ministères, sans exception. Dans ce cadre, et à deux reprises, le chef du gouvernement a insisté sur le fait que le président de la République, le général Émile Lahoud, a approuvé cette mesure. M. Hariri a en outre indiqué que l’élaboration du projet de budget devrait être achevée en juillet. « Car nous voulons prouver que nous sommes déterminés à augmenter nos recettes et à réduire nos dépenses », a-t-il souligné. Le Premier ministre a néanmoins souligné que le Liban est incapable de diminuer à lui seul sa dette publique. Une aide internationale est donc indispensable. D’où, selon lui, la prochaine organisation de la conférence des pays donateurs, plus connue sous l’appellation de Paris II. M. Hariri a fait état dans ce cadre d’une réunion imminente avec les dirigeants français, intervenant juste après la formation du nouveau gouvernement. Refusant une fois de plus d’établir un parallèle entre les crises économiques libanaise et argentine, du fait que, selon lui, la croissance a repris au Liban, le chef du gouvernement a affirmé, en réponse à une question concernant le litige opposant l’État libanais aux compagnies de téléphone cellulaire : « Nous souhaitons parvenir à un accord à l’amiable, sinon, nous nous soumettrons au jugement des tribunaux. » Interrogé sur les perspectives du tourisme au cours de l’été, le Premier ministre a indiqué que le chiffre d’un million de touristes au Liban était effectivement évoqué sur le marché. Mais il a précisé qu’il y avait deux autres catégories de touristes qui n’étaient pas pris en compte : les Libanais qui vivent à l’extérieur et les Syriens qui viennent au Liban pour y passer deux ou trois jours durant lesquels ils dépensent beaucoup d’argent. M. Hariri a en outre insisté sur la force du pouvoir d’achat des ressortissants du Golfe qui constituent la catégorie la plus importante des visiteurs du Liban. Le chef du gouvernement a voulu enfin rassurer les investisseurs sur la situation du secteur bancaire, laissant alors la parole au directeur de la Blom Bank, Saad Azhari. Celui-ci a notamment indiqué que les liquidités du secteur bancaire sont évaluées à quelque 12 milliards de dollars, le total des dépôts étant d’environ 40 milliards dont 30 en dollars et 10 en LL. En conclusion, M. Hariri a déclaré qu’une guerre au Proche-Orient était peu probable. « Dans tous les cas, je ne pense pas que le Liban y sera impliqué, et je vous invite donc à venir investir dans le pays », a-t-il ajouté à l’intention des hommes d’affaires.
À Londres, hier matin, Rafic Hariri a voulu brosser un tableau réaliste de la situation au Liban, surtout devant les hommes d’affaires qu’il a rencontrés dans la « City » de la capitale britannique. Certes, il s’est entretenu l’après-midi avec le Premier ministre Tony Blair des développements dans la région et des possibilités de promouvoir les investissements anglais...