Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Le secrétaire d’État adjoint US pour le P-O a quitté Beyrouth hier Burns satisfait des efforts du pouvoir pour stabiliser la ligne bleue au Liban-Sud(photo)

Le secrétaire d’État adjoint américain chargé du Proche-Orient, William Burns, a clôturé hier matin sa visite de vingt-quatre heures à Beyrouth par un entretien de 60 minutes avec le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, en présence de l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle. Arrivé mardi en fin d’après-midi, M. Burns s’était entretenu avec le président Émile Lahoud, le Premier ministre, Rafic Hariri, et le chef du Législatif, Nabih Berri. Il avait entamé le 29 mai dernier une tournée régionale qui l’a conduit en Égypte, en Israël, en Jordanie, dans les territoires palestiniens, en Arabie saoudite et en Syrie. Les entretiens du secrétaire d’État adjoint avec les dirigeants libanais ont été axés, selon notre correspondant diplomatique, Khalil Fleyhane, sur trois dossiers : les efforts américains visant à relancer les pourparlers politiques entre Israël et l’Autorité palestinienne ; la situation le long de la ligne bleue tracée par l’Onu au Liban-Sud après le retrait israélien de la zone de sécurité en mai 2000 ; ainsi que la situation économique au Liban. Concernant ce dernier point, M. Burns s’est contenté d’écouter les explications du président Lahoud portant sur la politique suivie par le pouvoir afin de réduire les dépenses et, par conséquent, la dette publique. Quant à la situation au Liban-Sud, notre correspondant diplomatique, citant des sources proches du pouvoir, rapporte que M. Burns a indiqué que l’Administration américaine suit de près les développements le long de la frontière entre le Liban et Israël. De même source, on affirme que le secrétaire d’État adjoint a rendu hommage aux efforts déployés par le président Lahoud en vue d’éviter tout dérapage au Liban-Sud. Il reste que l’affaire des fermes de Chebaa a constitué le seul sujet de discorde entre M. Burns et les dirigeants libanais. Avant son départ de Beyrouth, au terme de sa tournée régionale, M. Burns a affirmé que ni le recours à la force armée ni la violence ne sauraient résoudre le conflit au Proche-Orient. « J’insiste sur le fait que nous tous, toutes les parties, avons pour obligation de montrer notre engagement en faveur de la voie politique », a-t-il déclaré à la presse après un entretien avec le ministre libanais des AE. M. Burns a estimé que toutes les parties devraient expliquer « clairement qu’il ne saurait y avoir de solution militaire aux problèmes de la région et que la violence, la manipulation de la violence et le recours à la force » ne résoudraient pas non plus les problèmes. L’émissaire américain s’est abstenu de répondre aux journalistes qui lui demandaient de réagir à l’attentat-suicide à la voiture piégée perpétré hier matin contre un autobus dans le nord d’Israël, et qui a fait 18 morts et 37 blessés. L’attentat a été revendiqué par le Jihad islamique palestinien. M. Burns a indiqué avoir insisté, lors de ses entretiens à Beyrouth, sur « l’engagement ferme » du président George W. Bush pour « relancer un processus politique entre Palestiniens et Israéliens visant à une solution basée sur deux États ». « J’ai souligné l’engagement permanent de l’Administration américaine pour une paix globale et des progrès sur tous les volets » du dossier, a-t-il ajouté, faisant référence aux contentieux syro-israélien et libano-israélien. Sur ce plan, le président Lahoud a réaffirmé la position officielle du Liban concernant le projet de conférence internationale pour la paix au P-O. Le chef de l’État a souligné que cette conférence ne saurait aboutir aux résultats escomptés sans une participation du Liban et de la Syrie. Il a précisé en outre que l’initiative de paix arabe avalisée à l’unanimité des pays membres de la Ligue lors du sommet de Beyrouth devrait constituer l’une des bases de la conférence internationale sur le P-O. Notons que lors de ses entretiens avec le président Lahoud et MM. Berry et Hariri, M. Burns avait appelé, mardi, au soutien de « la stratégie du président Bush en trois volets pour tenter de mettre un terme au conflit israélo-palestinien ». Ce plan en trois points consiste à relancer un processus politique pour parvenir à une solution fondée sur deux États (palestinien et israélien), soutenir la construction d’institutions palestiniennes fortes afin de préparer la création d’un État, et assurer un fonctionnement efficace des services de sécurité palestiniens. M. Burns s’était, par ailleurs, félicité de « la coopération du gouvernement libanais » dans la lutte contre « des groupes liés au réseau el-Qaëda », mais avait exprimé la « préoccupation » de Washington « à propos des activités du Hezbollah ».
Le secrétaire d’État adjoint américain chargé du Proche-Orient, William Burns, a clôturé hier matin sa visite de vingt-quatre heures à Beyrouth par un entretien de 60 minutes avec le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, en présence de l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle. Arrivé mardi en fin d’après-midi, M. Burns s’était entretenu avec le président...