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Actualités - CHRONOLOGIE

Le sort de l’ingénieur FL demeure inconnu Sfeir : La disparition de Irani, une « grave rechute sécuritaire »(photo)

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a estimé qu’il est étrange qu’une personne puisse disparaître pendant plus de 48 heures sans que les services sécuritaires ne parviennent à retrouver sa trace. Il a également qualifié de « grave rechute sécuritaire » la récente disparition de M. Ramzi Irani, responsable de la section estudiantine des Forces libanaises (FL) à l’Université libanaise. Mgr Sfeir a reçu hier une délégation des étudiants FL conduite par M. Selman Samaha, chef de la section estudiantine, qui l’a informé des circonstances de la disparition de M. Irani et des efforts déployés en vain par sa famille et ses amis pour retrouver sa trace. M. Samaha a appelé le patriarche à établir les contacts nécessaires avec les responsables, niant l’existence de toute scission au sein des Forces libanaises. « Nous regrettons ce qui s’est passé et trouvons étrange qu’une personne puisse disparaître pendant plus de 48 heures sans que les services sécuritaires concernés ne parviennent à la retrouver. Vous dites que M. Irani ne se trouve pas aux mains des services de sécurité qui affirment ne pas connaître le sort qui lui a été réservé. Une telle situation est de nature à décourager ceux qui pensent venir au Liban et constitue une grave rechute sécuritaire à laquelle nous espérons qu’un terme sera bientôt mis », a répondu Mgr Sfeir. Dans une déclaration faite à sa sortie de Bkerké, M. Samaha a manifesté son inquiétude quant au sort de Irani, « surtout que toutes les éventualités demeurent possibles maintenant que les services sécuritaires affirment ne pas l’avoir arrêté. S’agit-il d’une nouvelle manière des services sécuritaires d’opérer avec les opposants, ou bien sommes-nous en présence d’une affaire personnelle ou d’une tentative de faire croire à une affaire personnelle ? Nous l’ignorons ». M. Samaha a ensuite démenti « les rumeurs propagées par des cercles proches des autorités et des services sécuritaires », liant la disparition de Irani à des dissensions internes au sein des Forces libanaises. D’autre part, Mme Jocelyne Akl Khoury, épouse de Ramzi Irani, a été entendue hier par le capitaine Malek Ayoub du bureau central de la brigade criminelle, à qui sa plainte avait été transmise par M. Adnan Addoum, procureur général près la Cour de cassation. Sa déposition a été recueillie en présence de ses avocats, Mes Sleiman Lebbos et Richard Chamoun, qui ont demandé à la société LibanCell de leur remettre une liste des derniers appels téléphoniques reçus sur le cellulaire de Irani. Par ailleurs, les ingénieurs des Forces libanaises ont fait paraître hier un communiqué appelant les « autorités sécuritaires libanaises à retrouver notre collègue Ramzi Irani et à le rendre sain et sauf aux siens ». « La disparition de notre collègue porte un coup fatal à la crédibilité des responsables qui invitent les ressortissants arabes à visiter le Liban et à y investir, et les rassurent quant à la sécurité et au respect des libertés publiques », a ajouté le communiqué. Et de conclure : « En raison de l’enlèvement de notre collègue, les ingénieurs des Forces libanaises ont décidé de remettre à une date ultérieure la cérémonie offerte en l’honneur de M. Samir Doumit, ancien président de l’Ordre des ingénieurs, qui devait se tenir ce soir (hier soir) en présence du nouveau président Soubhi Bsat, des membres du conseil de l’Ordre et des anciens présidents ». D’autre part, le président de l’Ordre des ingénieurs, Soubhi Bsat, a déclaré hier que « la disparition de l’ingénieur Ramzi Irani constitue une atteinte à la sécurité et nous rappelle une période douloureuse de notre histoire que les Libanais croyaient à jamais révolue ». « Nous avons établi les contacts nécessaires avec toutes les parties concernées, et le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnan Addoum, a assuré que notre collègue n’a été arrêté par aucun des services sécuritaires officiels », a ajouté M. Bsat. De son côté, le député Pierre Amine Gemayel a dénoncé « la disparition de l’ingénieur Ramzi Irani dans des circonstances obscures » et fait assumer aux services sécuritaires la responsabilité d’élucider cette affaire qui se « répercute négativement sur l’image du Liban à l’étranger ». Le bureau des ingénieurs à la base Kataëb a également manifesté son inquiétude et appelé « toutes les parties concernées » à intervenir. Le comité de coordination entre les facultés de la section 2 de l’Université libanaise a réclamé une action immédiate pour élucider les circonstances de la disparition de Irani et en a fait assumer la responsabilité à l’État, « à tous les niveaux ».
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a estimé qu’il est étrange qu’une personne puisse disparaître pendant plus de 48 heures sans que les services sécuritaires ne parviennent à retrouver sa trace. Il a également qualifié de « grave rechute sécuritaire » la récente disparition de M. Ramzi Irani, responsable de la section estudiantine des Forces libanaises (FL) à...