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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Iran - Le ministre de la Culture au Salon du livre de Téhéran Salamé déplore « l’occasion manquée » de l’Onu à Jénine

Le ministre de la Culture Ghassan Salamé a déploré hier à Téhéran «l’occasion manquée» par les Nations unies après la suppression de la mission d’établissement des faits à Jénine, soulignant toutefois que s’il n’y a plus de commission, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de massacre dans cette ville de Cisjordanie. M. Salamé, accompagné notamment du directeur général de la Culture André Sader, était arrivé en matinée en Iran pour prendre part à l’ouverture du XVe Salon international du livre de Téhéran et avoir des entretiens avec les responsables iraniens sur les relations culturelles bilatérales. «La dissolution de la commission d’établissement des faits ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de massacre dans le camp de réfugiés de Jénine», a déclaré M. Salamé, lors d’une conférence de presse dans l’aile libanaise du Salon du livre. «Nous connaissons les noms des martyrs tombés et nous avons pu voir les destructions», a-t-il ajouté. «En tout état de cause, avec ou sans commissions, tout le monde sait que le combat du peuple palestinien pour parvenir à ses objectifs nationaux ne s’arrêtera pas», a-t-il assuré. «Ce que nous déplorons dans cette dissolution, c’est ce qui est en rapport avec les Nations unies, car il s’agissait d’une excellente occasion pour l’Onu et pour la communauté internationale de prouver effectivement leur sérieux à propos du registre des droits de l’homme en Palestine. Mais les pressions israéliennes et la complicité américaine ont fini par en faire une occasion manquée», a-t-il dit. M. Salamé a souligné que, dans cette affaire, l’Onu a raté le coche à trois reprises. La première fois, lorsque la commission d’enquête a été transformée en une simple équipe d’établissement des faits, la deuxième fois, lorsque le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a commencé à accepter de nouveaux membres, et la troisième, lorsqu’il l’a dissoute. Parlant du Salon du livre de Téhéran, le ministre a indiqué qu’il s’agissait de «l’un des plus importants du monde dans la mesure où il réunit plus de 150 000 titres et qu’il contient une grande diversité entre éditeurs iraniens et étrangers». M. Salamé s’est dit fier des participants libanais au Salon «parce qu’ils ont su trouver leur chemin jusqu’à cette grande manifestation mondiale». Évoquant le rôle du livre dans le dialogue des cultures et des civilisations, M. Salamé a souligné qu’il avait devant lui «un avenir prospère», malgré l’Internet, et que, pour cette raison, il comptait poursuivre en sa qualité de ministre de la Culture son projet d’ouverture de bibliothèques publiques dans toutes les villes libanaises de plus de 10 000 habitants. Visitant les diverses ailes du Salon, M. Salamé, accompagné de sa délégation et de hauts responsables du ministère iranien de la Culture, a rencontré notamment l’ayatollah Jaafar Sobhani, l’une des principales références spirituelles de la ville sainte chiite de Qom. Auparavant, M. Salamé avait entamé sa visite par une rencontre avec son homologue iranien, Mohammad Nohmani. Il a à cette occasion souhaité que les entretiens libano-iraniens débouchent sur la conclusion d’un accord renforçant la coopération culturelle entre les deux pays. M. Salamé s’est ensuite rendu à la grande ville de Chiraz, dans le centre du pays. Puis il a visité, à 50 km de là, les ruines de Persépolis, l’ancienne capitale de l’empire perse achéménide.
Le ministre de la Culture Ghassan Salamé a déploré hier à Téhéran «l’occasion manquée» par les Nations unies après la suppression de la mission d’établissement des faits à Jénine, soulignant toutefois que s’il n’y a plus de commission, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de massacre dans cette ville de Cisjordanie. M. Salamé, accompagné notamment du...