Rechercher
Rechercher

Actualités

Querelles intestines et situation à la frontière sud Boutros Harb et Edmond Rizk tirent la sonnette d’alarme

La situation prévalant au Liban, tant au niveau des rivalités politiques au sein du pouvoir qu’au niveau de la frontière méridionale, a invité hier deux personnalités politiques, MM. Boutros Harb et Edmond Rizk, à tirer la sonnette d’alarme. De Bkerké, où il a été reçu par le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir, l’ancien ministre Edmond Rizk s’est déchaîné hier contre «les responsables» qu’il a accusés d’invoquer la situation régionale et internationale pour «éviter de faire face aux échéances». Il a affirmé qu’«il n’est plus permis que le Liban reste à la merci d’une poignée de personnes qui se sont emparées du pouvoir et persistent dans leur appartenance flagrante à l’étranger». Toujours à partir de Bkerké, le député Boutros Harb a manifesté son appréhension de voir le pays devenir la «proie des milices financières et des services de renseignements», mettant en garde contre une réédition, à la frontière libano-israélienne, des circonstances qui ont abouti à la guerre au Liban. Pour M. Rizk, «les événements en Palestine ne doivent pas occulter la situation interne alarmante, sur le triple plan politique, national et social, déclenchée par des différends personnels stériles qui se répercutent négativement sur la performance politique et sur la crédibilité de l’autorité locale en place au Liban». «Il ne doit pas exister de présidences au Liban, mais un État unifié et monocéphale. Tout le monde peut être en désaccord avec tout le monde, mais il reste un minimum de sens des responsabilités et de principes démocratiques à respecter. J’estime que l’intérêt supérieur du pays est lésé par cette performance indigne et inconvenante et que la capacité à gouverner est inexistante sur la scène politique libanaise», a-t-il ajouté. Sur le plan national, a poursuivi M. Rizk, «les Libanais réclament un retour à la dignité, l’indépendance, la souveraineté, la liberté et la démocratie qu’ils méritent à travers une véritable réconciliation nationale. Il est temps de réparer l’erreur constitutionnelle de la loi d’amnistie et de libérer le Dr Samir Geagea de son cachot pour lui permettre de participer à la réconciliation nationale». Quant au plan social, M. Rizk a estimé qu’«il est inadmissible qu’un responsable puisse prétexter d’événements, qu’il s’agisse de la cause palestinienne ou des hameaux de Chebaa, pour tenter de reculer les échéances». «La situation politique, nationale et sociale ne peut demeurer ce qu’elle est et il n’est plus permis que le Liban reste à la merci d’une poignée de personnes qui se sont emparées du pouvoir et qui persistent dans leur appartenance flagrante à l’étranger», a conclu M. Rizk qui a assuré que ses propos s’adressaient à l’ensemble des responsables, «sans aucune exception». Quant à M. Harb, il a déploré les événements de Palestine et mis en garde contre «certaines opérations effectuées au détriment de la souveraineté libanaise et qui nous remettent en mémoire la situation qui a abouti à la guerre au Liban». Il a condamné ce qu’il a appelé les «différends quotidiens» qui opposent les pôles du pouvoir et sont «contraires à notre système basé sur l’entente entre les dirigeants». Ces différends, a-t-il ajouté, «se répercutent négativement sur le pays et il devient impossible d’identifier le responsable». M. Harb a également manifesté son appréhension de voir le Liban devenir «la proie des milices financières et des services de renseignements».
La situation prévalant au Liban, tant au niveau des rivalités politiques au sein du pouvoir qu’au niveau de la frontière méridionale, a invité hier deux personnalités politiques, MM. Boutros Harb et Edmond Rizk, à tirer la sonnette d’alarme. De Bkerké, où il a été reçu par le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir, l’ancien ministre Edmond Rizk s’est déchaîné...