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Méfiants, les Arabes veulent un retrait israélien dans l’immédiat

Les pays arabes ont jusque-là réservé un accueil glacial à la proposition du Premier ministre israélien Ariel Sharon d’organiser une conférence sur le Proche-Orient, y voyant surtout un piège pour gagner du temps avant un retrait des villes palestiniennes réoccupées. Premiers concernés par cette proposition, les Palestiniens ont conditionné leur accord à un retrait israélien des zones réoccupées depuis le lancement de la vaste offensive israélienne en Cisjordanie le 29 mars. L’un des principaux alliés des États-Unis et pilier de la modération dans la monde arabe, Le Caire a clairement exprimé sa méfiance à l’égard de la proposition israélienne et de ses objectifs réels. «L’Égypte n’a pas reçu officiellement de proposition à ce sujet, mais l’idée ne semble pas commode car le but réel du gouvernement israélien est d’éviter toute négociation sérieuse», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ahmed Maher à la presse. En outre, cette proposition «exclut des parties dont la participation est importante pour tenter de faire avancer le processus de paix», dont l’Europe, la Russie et l’Onu, a ajouté le ministre égyptien. « Une fuite en avant » L’Arabie saoudite, un autre allié de poids de Washington, a pour le moment gardé le silence sur cette proposition, mais la presse de Ryad, qui reflète généralement les vues des autorités, l’a critiquée avec virulence. «Ce n’est qu’une fuite en avant», écrivait mardi le quotidien saoudien al-Nadwa. Dans les Émirats arabes unis, le quotidien officiel al-Bayane écrit que «la proposition de Sharon n’est qu’une nouvelle tentative pour gagner du temps et détourner l’attention des nouvelles boucheries perpétrées contre le peuple palestinien». Pour le quotidien al-Ittihad, «la farce de la conférence sharonienne, adoptée par Powell, n’est qu’une tentative destinée à détourner l’attention des massacres» en Cisjordanie. Le gouvernement saoudien, réuni lundi, a averti les États-Unis que leur crédibilité serait «affectée» s’ils ne parvenaient pas à «forcer» Israël à se retirer des territoires palestiniens occupés. La Syrie, considérée comme faisant partie du camp des durs dans le monde arabe, a affirmé qu’elle rejetait «en bloc» la proposition de conférence qui représente une «sale manœuvre», selon le journal du parti au pouvoir al-Baas. En jordanie, la presse a qualifié de «complot» la proposition de M. Sharon. Cette initiative est «une insulte faite à l’intelligence des personnes éprises de paix partout dans le monde», M. Sharon ayant déjà exclu de la conférence M. Arafat ainsi que l’Union européenne, a souligné le quotidien Jordan Times.
Les pays arabes ont jusque-là réservé un accueil glacial à la proposition du Premier ministre israélien Ariel Sharon d’organiser une conférence sur le Proche-Orient, y voyant surtout un piège pour gagner du temps avant un retrait des villes palestiniennes réoccupées. Premiers concernés par cette proposition, les Palestiniens ont conditionné leur accord à un retrait...