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Actualités - CHRONOLOGIE

Le redéploiement syrien remet Taëf sur le tapis, sinon en selle

Selon la version officielle, le récent redéploiement des forces syriennes cantonnées au Liban s’est effectué en application des accords de Taëf. Mais est-ce bien exact ? Ce texte de référence prévoit d’abord, rappelons-le, un repli sur la Békaa. Ensuite, le volume comme la durée de séjour des forces concernées, ainsi que la définition de leurs rapports avec les autorités locales doivent faire l’objet de dispositions prises au niveau d’une commission militaire mixte. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, reconnaît volontiers une source responsable. Qui indique que les graves circonstances de l’heure rendent difficile de fixer le volume ou la durée de présence des forces syriennes dans les zones qu’elles viennent de gagner. Car ces éléments sont conditionnés en pratique par les développements régionaux. D’autres pôles politiques ne cachent pas qu’à leur avis, les Syriens vont rester jusqu’au retrait israélien du Golan et de Chebaa. C’est-à-dire jusqu’à la conclusion d’une paix globale. Ou même bien plus tard, comme le président Rafic Hariri l’a laissé entendre il y a quelques mois, en invoquant des raisons de sécurisation des éventuels accords de paix. Les unités syriennes ont pour mission de protéger le flanc ouest de Damas contre toute attaque israélienne. En tout cas, de l’avis de ces personnalités, le fait de placer le redéploiement sous le signe de Taëf constitue en soi un message important. Mais ces pôles se hâtent de dépasser cette question, pour estimer qu’il est temps de concrétiser les autres points de ces accords restés lettre morte jusqu’à présent. C’est-à-dire, précisent-ils, qu’il faut une nouvelle loi électorale, qui soit équitable, égalitaire et équilibrée, pour doter le pays d’un Parlement vraiment représentatif. Il faut également mettre en place la décentralisation administrative et former un haut comité national pour préparer l’abolition du confessionnalisme politique. Il convient de noter à ce propos que pendant treize bonnes années les loyalistes, attachés à la présence syrienne et tirant leur inspiration d’en haut comme on dit, ont soutenu que cette abolition du confessionnalisme politique fait partie des réformes constitutionnelles. Qui, aux termes de Taëf, doivent précéder le redéploiement syrien. Selon un officiel, le régime est déterminé à mener à bien tous ces objectifs durant la deuxième partie de son mandat. À condition bien sûr que la situation régionale ou locale le permette. Émile KHOURY
Selon la version officielle, le récent redéploiement des forces syriennes cantonnées au Liban s’est effectué en application des accords de Taëf. Mais est-ce bien exact ? Ce texte de référence prévoit d’abord, rappelons-le, un repli sur la Békaa. Ensuite, le volume comme la durée de séjour des forces concernées, ainsi que la définition de leurs rapports avec les...