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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - L’intifada doit se battre sur son terrain, souligne Aridi, en allusion à certaines opérations au Liban-Sud Le Liban rétrograde sa représentation à la réunion « urgente » de la Ligue

Le Liban a décidé hier de rétrograder le niveau de sa représentation à la réunion ministérielle «urgente» prévue demain samedi au siège de la Ligue arabe au Caire, pour protester contre le non-recours aux mesures arrêtées lors du sommet de Beyrouth. La décision a été prise par le Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud. Au cours de son intervention politique, en début de séance, le chef de l’État a rendu hommage à la Syrie «qui s’est toujours tenue aux côtés du Liban, face aux plans visant à la partition ou à l’implantation». Le chef de l’État, qui commentait le redéploiement de l’armée syrienne, conformément à l’accord de Taëf, a adressé ses remerciements au commandement et aux troupes syriennes «pour les services qu’ils ont rendus au Liban à chaque étape, ce qui lui a permis de réédifier ses institutions, de libérer la plus grande partie de ses terres et de consolider sa sécurité». Par ailleurs, le Liban a décidé hier de ne pas se faire représenter à la réunion de la Ligue arabe par le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, mais par son représentant permanent auprès de la Ligue, l’ambassadeur Sami Kronfol, a indiqué à la presse le ministre de l’Information Ghazi Aridi, à l’issue de la réunion du Conseil des ministres. «La décision de Beyrouth, qui est appuyée en cela par Damas, est due au fait que le Liban réclame l’adoption par les participants des décisions relatives au conflit israélo-arabe prises lors du sommet arabe» tenu les 27 et 28 mars à Beyrouth, alors que «l’Égypte et la Jordanie souhaitent prendre les mesures qu’ils jugeront adéquates», a expliqué M. Aridi aux journalistes. Le sommet de Beyrouth avait préconisé notamment le gel des relations avec l’État hébreu et la réactivation du bureau arabe de boycottage d’Israël en cas de poursuite de ses «agressions». Par ailleurs, le Conseil des ministres a examiné certains points inscrits à son ordre du jour, et d’autres ajoutés à la dernière minute pour leur caractère d’urgence. Il a notamment remercié la Finul pour son rôle et sa coopération avec le Liban dans le respect des résolutions internationales. Voici les décisions approuvées par le gouvernement : – Un projet de décret définissant le type de déchets hospitaliers et les moyens d’en disposer. – La formation d’une commission composée de MM. Bahige Tabbarah, Fouad Siniora (Finances), Abdel-Rahim Mrad (Éducation) et Ali Kanso (Travail) chargée de préparer deux décrets visant, le premier, à amender les articles 21 et 42 de la loi organisant la profession d’enseignant dans le secteur privé, et le second, la définition des conditions permettant aux membres du corps enseignant de jouir du régime de retraites. – L’accueil au Liban de la réunion du conseil central de la Fédération internationale des travailleurs arabes. – L’approbation de la nomination des membres du conseil d’administration de la direction de la circulation, comme suit : Georges Saadallah Dib, vice-président ainsi que Tarek Daoud, Michel el-Hajje, Charles Arbid, Talal Ali Ayoub, Oussama Nsouli, membres. – Un projet de décret définissant les conditions auxquelles une personne handicapée peut bénéficier d’une indemnité de chômage. Insinuations… Répondant aux questions des journalistes, le ministre de l’Information a réfuté «les insinuations» de ceux qui lient le redéploiement syrien aux développements régionaux, et non pas à son «cadre naturel», à savoir le respect de l’accord de Taëf. Ce redéploiement aurait pu se produire voilà quelques semaines, mais il a été retardé pour tenir compte des exigences de sécurité du sommet arabe, qui a mobilisé un certain nombre d’hommes de troupe, a-t-il précisé. M. Aridi, qui a affirmé que le Premier ministre israélien «tente aujourd’hui de nous entraîner à une confrontation au Sud pour détourner l’attention du monde de ce qui se passe dans les territoires autonomes», a refusé de préciser si le Hezbollah suspendra ou non ses opérations dans les fermes de Chebaa. «La résistance possède assez de sagesse pour savoir quand et comment agir ou ne pas agir, pour enlever à l’adversaire le prétexte qu’il recherche», a-t-il dit. Le ministre a ajouté : «Je ne révèle pas un secret, si je dis que des réunions suivies se sont tenues avec les responsables de la résistance et il est désormais entendu que des actions non étudiées ont émané de frères qui ne font pas partie de la résistance. Il est évident que ces actions sont totalement rejetées par le Liban. Le Liban a fait le nécessaire dès aujourd’hui, à cet égard. Soyons clairs, l’intifada doit se battre sur son terrain, comme la résistance a combattu sur le sien».
Le Liban a décidé hier de rétrograder le niveau de sa représentation à la réunion ministérielle «urgente» prévue demain samedi au siège de la Ligue arabe au Caire, pour protester contre le non-recours aux mesures arrêtées lors du sommet de Beyrouth. La décision a été prise par le Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du chef de l’État, le général...