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Actualités - CHRONOLOGIE

Les ministres des AE affirment le droit au retour des Palestiniens Appui des États arabes au Liban

Dans le projet de déclaration finale des ministres arabes des Affaires étrangères, le Liban obtient gain de cause sur toute la ligne puisqu’il est question en effet d’appuyer son gouvernement, sa Résistance en vue de la libération des fermes de Chebaa, et l’élargissement de ses détenus dans les prisons israéliennes. Plus important encore : le projet de déclaration finale du sommet, prévu mercredi et jeudi à Beyrouth, refuse catégoriquement l’implantation des réfugiés palestiniens dans les pays d’accueil. «Israël est juridiquement responsable du problème des réfugiés palestiniens et nous (dirigeants arabes) refusons totalement les projets de règlement, les plans et tentatives visant à les implanter hors de leur terre», selon le texte. Le projet affirme «la nécessité d’assurer le droit au retour des réfugiés palestiniens sur base des résolutions internationales, notamment la résolution 194» de l’Onu. Rappelons que le droit au retour, non mentionné initialement dans l’initiative de paix saoudienne, reste la principale pierre d’achoppement entre les États arabes. Les ministres arabes «saluent la résistance du peuple palestinien, son héroïque intifada ainsi que sa direction légale et nationale dirigée par le président Yasser Arafat». Une aide matérielle a été décidée dans ce cadre à l’autorité palestinienne. Il s’agirait en fait d’un don de quelque 330 millions de dollars étalé sur six mois. 150 autres millions de dollars seront offerts à la Caisse de l’Aqsa et de l’intifada. Sur le plan diplomatique, les États arabes demandent à Israël de reprendre les négociations de paix sur l’ensemble des volets, conformément aux résolutions 242, 338, 425 et 194, aux principes de la conférence de Madrid, et de l’échange de la terre contre la paix. Et de réitérer dans ce cadre la nécessité d’un retrait israélien total de tous les territoires arabes occupés, notamment du Golan et «des territoires libanais qui demeurent occupés, notamment les fermes de Chebaa». Le texte appelle à une «réactivation du bureau arabe de boycottage d’Israël jusqu’à ce que ce pays se plie aux résolutions de l’Onu». Il affirme dans ce cadre la détermination des dirigeants arabes à «ne pas établir des relations avec Israël (…) jusqu’à ce qu’il se soumette aux résolutions internationales (…)». L’appui au Liban «Les dirigeants arabes confirment l’appui au Liban dans ses efforts visant à libérer son sol de l’occupation israélienne (…) par tous les moyens légitimes. Ils saluent dans ce cadre la Résistance libanaise héroïque qui a conduit au retrait des forces israéliennes du Sud et de la Békaa-Ouest», poursuit le texte, avant de réclamer la libération des détenus dans les prisons israéliennes, les cartes des champs de mines laissées par l’occupation et le versement d’indemnités au Liban du fait des agressions perpétrées contre lui. Mettant en garde l’État hébreu contre les violations incessantes de la souveraineté libanaise et contre «une escalade aux frontières dont il assumerait l’entière responsabilité», les responsables arabes ont proclamé leur «solidarité avec le Liban et la Syrie». Ils ont considéré dans ce contexte que «toute agression contre ces deux pays serait une agression contre la nation arabe». Les ministres réunis ont «confirmé» en outre les résolutions prises lors des conférences antérieures concernant «la nécessité d’aider le Liban dans ses efforts de reconstruction». Ils ont exhorté les États membres de la Ligue arabe de «cotiser à la caisse de soutien au Liban afin que celui-ci soit en mesure de réhabiliter son infrastructure». Sur le plan international, le texte appelle les États-Unis à mettre un terme aux pratiques israéliennes et à œuvrer en vue de réactiver le processus de paix dans la région. Il souligne d’autre part la nécessité de faire la distinction entre le terrorisme «et le droit légitime des peuples à résister à l’occupation étrangère». Les ministres «confirment ainsi le droit des peuples palestinien, libanais et syrien de résister contre l’occupation israélienne» tout en mettant l’accent sur «le terrorisme d’État pratiqué par Israël dans les territoires palestiniens». Ils refusent que «la campagne contre le terrorisme soit exploitée pour menacer tout pays arabe (…) et considèrent l’emploi de la force contre un pays arabe comme une agression et une atteinte à la sécurité et la stabilité de la région». Les chefs de la diplomatie ont enfin demandé au président de la République, le général Émile Lahoud, d’entreprendre les contacts nécessaires en vue de régler le contentieux irako-koweïtien. Dans une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion en présence du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, le ministre des AE, Mahmoud Hammoud, a affirmé à ce sujet que «le climat est positif». À l’ouverture de la réunion formelle qui a eu lieu à l’hôtel Phoenicia, en l’absence notamment du ministre qatariote des AE, M. Moussa a mis l’accent sur l’importance du sommet «dans des circonstances critiques en raison de la situation régionale et internationale». Les ministres arabes ont été les hôtes à dîner du Premier ministre Rafic Hariri au Grand Sérail. Notons enfin que le chef de la diplomatie égyptienne, Ali Maher, doit se rendre ce matin au palais de Baabda avant que le président Lahoud ne se rende à l’AIB pour commencer à recevoir ses homologues.
Dans le projet de déclaration finale des ministres arabes des Affaires étrangères, le Liban obtient gain de cause sur toute la ligne puisqu’il est question en effet d’appuyer son gouvernement, sa Résistance en vue de la libération des fermes de Chebaa, et l’élargissement de ses détenus dans les prisons israéliennes. Plus important encore : le projet de déclaration finale...