Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

LIBAN-ROUMANIE - Le chef du gouvernement a eu des entretiens économiques et politiques avec Nastase et Iliescu Hariri : La mission Zinni peut « ramener le calme sans résoudre la crise » (PHOTOS)

La mission de l’émissaire américain au Proche-Orient, Anthony Zinni, peut avoir pour effet de «calmer la situation, mais pas de résoudre la crise tant qu’Israël insistera pour maintenir son occupation de territoires arabes», a affirmé hier le chef du gouvernement, Rafic Hariri, à Bucarest où il effectue une visite officielle de trois jours placée sous le signe de la consolidation des relations politiques et surtout économiques et bilatérales. «Je ne veux pas préjuger de la mission de M. Zinni, mais je ne crois pas qu’elle puisse être couronnée de succès en l’absence d’un retrait israélien des territoires occupés», a indiqué M. Hariri au terme d’un entretien avec son homologue roumain, Adrian Nastase. Le chef du gouvernement, qui a été également reçu par le président Ion Iliescu, a axé ses discussions sur la consolidation des échanges économiques entre Beyrouth et Bucarest et sur la situation dans la région. Au cours d’une conférence de presse conjointe qu’il a tenue avec M. Nastase, puis lors d’une cérémonie organisée en son honneur par le président Iliescu, M. Hariri s’est de nouveau prononcé en faveur d’une paix fondée sur l’application des résolutions 194, 242, 338 et 425 du Conseil de sécurité. «Les Libanais et les Arabes en général croient en une paix sur base des principes établis lors de la conférence de Madrid (qui a marqué le coup d’envoi du processus de paix). Je ne vois pas quel autre moyen pourrait être employé pour établir la paix. Nous aspirons à l’établissement d’un État palestinien ayant Jérusalem pour capitale et à un retrait israélien des territoires occupés, libanais, syriens et palestiniens», a-t-il ajouté. Pour lui, aucune des initiatives internationales dans la région ne parviendra à résoudre le conflit. «Si le gouvernement israélien ne change pas de politique, c’est-à-dire s’il ne renonce pas au recours à la force et s’il ne met pas fin à l’occupation de territoires arabes, je ne vois pas comment le calme pourra être rétabli», a-t-il renchéri. Sur le plan économique, M. Hariri et les dirigeants roumains, qui se sont entendus pour accroître le volume des échanges bilatéraux, ont évoqué plusieurs projets de coopération dans le secteur pétrolier et du gaz notamment. MM. Hariri et Nastase ont coprésidé, après un tête-à-tête d’une demi-heure, une réunion élargie libano-roumaine consacrée au dossier des échanges économiques. Les ministres Fouad Siniora, Michel Pharaon et Samir Jisr ont pris part à la séance de travail au terme de laquelle M. Jisr a signé avec le ministre roumain de l’Intérieur, Ioan Ros, deux projets d’accord. Le premier se rapporte à la lutte contre le crime organisé, le trafic de drogue et le terrorisme, et le deuxième concerne les règles d’extradition. Dans une conférence de presse conjointe, MM. Hariri et Nastase ont tous deux exprimé leur volonté d’œuvrer pour accroître la coopération économique entre Beyrouth et Bucarest. Le Premier ministre roumain a regretté le niveau «relativement bas» des échanges commerciaux qui se sont élevés à environ 30 millions de dollars en 2001 alors que les investissements libanais en Roumanie ne dépassaient pas 37 millions de dollars. Il a aussi déploré l’absence d’une représentation bancaire libanaise en Roumanie, estimant qu’il s’agissait d’un «point faible» dans les relations bilatérales. Selon lui, des groupes de travail vont être formés pour mettre en pratique les décisions prises au cours de la réunion, notamment celles qui se rapportent à l’encouragement des investissements dans les deux pays, et pour aplanir les obstacles qui entravent l’accroissement du volume des placements. L’un de ces obstacles se rapporte à l’octroi de visas. M. Nastase a affirmé que son pays compte en discuter avec l’Union européenne et c’est M. Hariri qui a davantage expliqué cette idée en soulignant que Bucarest souhaite examiner avec l’UE la possibilité qu’un Libanais ayant obtenu un visa Schengen puisse automatiquement obtenir un visa d’entrée en Roumanie. Le chef du gouvernement roumain a ensuite souligné que son pays est intéressé par les projets de développement de l’infrastructure au Liban et que des hommes d’affaires roumains comptent prendre part à des foires qui seront organisées dans le pays. Après son entretien avec son homologue roumain, M. Hariri a été reçu pour une demi-heure par le président Iliescu qui lui a décerné la plus haute distinction roumaine, la Grand-Croix de l’Étoile roumaine, en signe d’appréciation de ses «efforts pour réaliser l’entente au Liban, reconstruire le pays et consolider les relations libano-roumaines». Dans une brève allocution qu’il a prononcée pour la circonstance, le président roumain a rendu hommage à la politique du gouvernement libanais qui constitue, selon lui, «un élément important de stabilité dans la région».
La mission de l’émissaire américain au Proche-Orient, Anthony Zinni, peut avoir pour effet de «calmer la situation, mais pas de résoudre la crise tant qu’Israël insistera pour maintenir son occupation de territoires arabes», a affirmé hier le chef du gouvernement, Rafic Hariri, à Bucarest où il effectue une visite officielle de trois jours placée sous le signe de la...