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Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l’homme - Ouverture de la 10e conférence de l’Onu à Beyrouth Mary Robinson : « L’éradication de la pauvreté n’est possible qu’avec l’assistance au développement » (photos)

La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’Onu Mary Robinson a inauguré hier à Beyrouth une conférence annuelle sur la promotion des droits de l’homme dans les régions d’Asie et du Pacifique. «À l’heure où je vous parle, les Nations unies accueillent un nouveau membre, la Suisse. L’accès de cet état renforce l’universalité de la Charte et du droit international humain». Mme Robinson s’exprimait lors de la session d’ouverture de la conférence de trois jours organisée par son bureau à la Maison de l’Onu à Beyrouth. Cette conférence, qui vient à la suite de la conférence de Bangkok de 2001, s’inscrit dans le cadre du programme de coopération technique dans les différents domaines relatifs à la question des droits de l’homme. Quarante représentants de pays d’Asie et de la région du Pacifique participent à cette réunion destinée notamment à «examiner la politique et les programmes de (promotion des) droits de l’homme au niveau des États et des institutions (...)», selon un communiqué de l’Onu. Rappelant que la région – «ou plutôt six régions regroupées en une seule», selon les termes de Mme Robinson – partagent des défis en commun, la haut-commissaire a affirmé que la mondialisation et la libéralisation du commerce ont enrichi les uns, appauvri les autres, «mais le fossé entre riches et pauvres s’est accentué, à l’intérieur des pays et entre les différents pays», a-t-elle affirmé. «L’éradication de la pauvreté ne sera possible qu’avec l’assistance au développement tout comme l’intégration sociale n’est imaginable qu’avec le respect des droits des minorités», a encore souligné Mme Robinson. La haut-commissaire a estimé que le monde a beaucoup changé depuis le 11 septembre. Par contre, a-t-elle dit, ce qui n’a pas changé est le fait que l’approche au développement continue d’être un moyen fondamental pour aborder les causes fondamentales du terrorisme et des conflits dans le monde. «La solution réside notamment dans le respect des droits de l’homme, dans la diffusion de l’éducation, en assurant des services de base tels que le logement et l’assurance médicale, en œuvrant en faveur de l’éradication de la violence et en assurant la liberté de bien gagner sa vie», a expliqué Mary Robinson. Affirmant que les relations humaines sont au cœur du développement, la haut-commissaire a vivement encouragé que soient réaffirmées, à Beyrouth même, les engagements pris par les pays de l’Asie-Pacifique pour mettre à exécution le plan d’action décidé à Durban, dont la lutte contre le racisme et la xénophobie, «une culture» qui doit être propagée dans les écoles, a-t-elle dit. Elle a en outre appelé à «mener des activités au niveau régional et national pour accélérer le processus de coopération régionale afin de promouvoir et de protéger les droits de l’homme». Prenant à son tour la parole, la secrétaire exécutive de l’Escwa, Mirvat Tallawy, a souligné que «20 ans après la déclaration des droits de l’homme, c’est à Beyrouth, en 1968, que la réunion préparatoire régionale pour la première conférence sur les droits humains de l’Onu s’est tenue». De son côté, le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a mis l’accent sur le devoir de tout État qui soutient la mondialisation de réaliser un véritable partenariat et d’encourager le dialogue effectif entre le Nord et le Sud afin de parvenir à un monde meilleur «qui nous permette de sauvegarder les droits de l’homme». Et le ministre de souligner que le chantier de reconstruction dans lequel s’est engagé le Liban s’est accompagné d’un mouvement parallèle de «construction de l’homme». «Nous sommes aidés en cela par une vision claire, par une permanence de la sécurité et par la souveraineté de la loi», a-t-il affirmé. Commentant les objectifs de la conférence, le représentant de l’Australie Peter Heyward a déclaré que «la réunion devrait aboutir à une série de conclusions et adopter un plan d’action. Nous cherchons à impliquer les États par le biais de traités et de critères internationaux». «Nous voulons passer du niveau théorique au niveau pratique», a ajouté le représentant adjoint de la mission australienne à l’Onu.
La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’Onu Mary Robinson a inauguré hier à Beyrouth une conférence annuelle sur la promotion des droits de l’homme dans les régions d’Asie et du Pacifique. «À l’heure où je vous parle, les Nations unies accueillent un nouveau membre, la Suisse. L’accès de cet état renforce l’universalité de la Charte et du droit...