Actualités - CHRONOLOGIE
JO 2002 Le couple devance les Russes et les Italiens lors de l’épreuve de patinage Anissina-Peizerat premiers danseurs français dorés (PHOTO)
le 20 février 2002 à 00h00
Marina Anissina et Gwendal Peizerat ont poussé la porte de l’histoire, hier matin, sur la glace du Delta Center de Salt Lake City, en devenant les premiers danseurs français médaillés d’or olympique. Ils ont remporté la danse libre, comme ils l’avaient fait plus tôt dans les imposés et le programme original. Et ils ont devancé les Russes Irina Lobatcheva et Ilia Averboukh, deuxièmes, et les Italiens Barbara Fusar Poli et Maurizio Margaglio, troisièmes. Désignés par le tirage au sort pour patiner en première position du dernier groupe de compétiteurs, les deux Français ont réalisé une prestation sans faute. Ils avaient choisi une chorégraphie plutôt lente, plus technique que réellement spectaculaire, intitulée Liberta, et rythmée par des morceaux de musique de Jean-Claude Petit et Ennio Morricone. Une option résolument ambitieuse, couronnée de succès aux derniers championnats d’Europe, en janvier 2002 à Lausanne, mais peu accessible au public nord-américain. Composé pour sa majorité de juges d’Europe de l’Est, le jury de la soirée ne semblait pas a priori très favorable aux deux Français. Leurs notes n’ont d’ailleurs pas atteint des sommets, situées entre 5,7 et 5,8 en technique, et entre 5,8 et 5,9 en présentation. Assez haut pour s’assurer d’une place sur le podium, mais sûrement pas suffisamment pour être certains de la victoire. Il restait donc à Marina Anissina et Gwendal Peizerat à attendre, dans les vestiaires, les prestations de leurs rivaux. Et notamment les Russes Lobatcheva/Averboukh, deuxièmes après la danse originale, désignés pour patiner les derniers. Une chute de l’Italien Maurizio Margaglio, puis une autre des deux Canadiens Bourne/Kraatz, ont écarté sans peine ces deux premiers dangers. «On est allé sur la glace tranquilles, on était parfaits sur la glace. Je ne comprends pas, cela ne m’était jamais arrivé», a commenté Margaglio après coup. « Meilleur programme de notre vie » Restait le dernier couple russe, celui de Ilia Averboukh, l’ancien partenaire de Marina Anissina, au temps où la jeune femme portait les couleurs de l’ancienne Union soviétique. Un sans-faute des deux danseurs russes a laissé penser un moment que la victoire pourrait leur revenir. Mais le jury leur a finalement préféré les Français, comme il l’avait fait lors de deux tours précédents. «On a patiné comme il le fallait, a expliqué Gwendal Peizerat. On peut même dire qu’on a exécuté ce soir le meilleur programme de notre vie». «Nous avions choisi de patiner sur une composition assez calme, quelque chose que les gens puissent ressentir dans leur cœur. Nous ne pensions donc pas que le public serait trop bruyant. Il a fallu attendre la fin de la compétition pour être sûrs de l’emporter. L’attente a été longue, mais nous avions confiance». «Nous sommes contents de cette médaille. C’est un de nos meilleurs résultats. La bataille était serrée entre Anissina/Peizerat et nous», a pour sa part déclaré Ilia Averboukh. Associés depuis 1993, Marina Anissina et Gwendal Peizerat ont grimpé avec patience toutes les marches vers le sommet. En 1994, ils n’avaient pas pu participer aux Jeux de Lillehammer, car la jeune femme ne possédait pas encore la nationalité française. Quatre ans plus tard, ils repartaient des Jeux de Nagano avec au cou une médaille de bronze. En 2000, ils réussissaient le score parfait, enchaînant les victoires aux championnats d’Europe et du monde. Ils ont désormais atteint l’objectif qu’ils s’étaient fixé depuis leur rencontre, une médaille d’or olympique. La première obtenue par la France dans cette discipline. Et la seule remportée en patinage artistique depuis la victoire de Pierre Brunet et Andrée Joly, vainqueurs de l’épreuve du couple aux Jeux de Lake Placid en 1932.
Marina Anissina et Gwendal Peizerat ont poussé la porte de l’histoire, hier matin, sur la glace du Delta Center de Salt Lake City, en devenant les premiers danseurs français médaillés d’or olympique. Ils ont remporté la danse libre, comme ils l’avaient fait plus tôt dans les imposés et le programme original. Et ils ont devancé les Russes Irina Lobatcheva et Ilia Averboukh, deuxièmes, et les Italiens Barbara Fusar Poli et Maurizio Margaglio, troisièmes. Désignés par le tirage au sort pour patiner en première position du dernier groupe de compétiteurs, les deux Français ont réalisé une prestation sans faute. Ils avaient choisi une chorégraphie plutôt lente, plus technique que réellement spectaculaire, intitulée Liberta, et rythmée par des morceaux de musique de Jean-Claude Petit et Ennio Morricone. Une option...