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Actualités - OPINION

Une visite en Italie à caractère essentiellement économique

La visite de M. Rafic Hariri aujourd’hui à Rome revêtira un caractère essentiellement économique d’autant plus que le gouvernement libanais compte bientôt entamer le processus de privatisation dans le pays. Les entretiens prévus avec les hommes d’affaires italiens seront d’ailleurs aussi importants que les rencontres avec les officiels, du moment que le Premier ministre tentera de les convaincre d’investir au Liban. Il convient de rappeler que l’Italie avait été le premier pays à venir en aide au Liban au lendemain de la guerre, contribuant largement à la reconstruction. Le protocole financier conclu à l’époque entre Beyrouth et Rome se montait à 500 millions de dollars. Les donations et prêts octroyés conformément à cet accord étaient essentiellement consacrés à la réhabilitation des secteurs de l’eau et de l’électricité. Nombre de sociétés italiennes avaient alors pris en charge la modernisation des vieilles usines de production ou la construction de nouvelles. Et si la distribution du courant reste aujourd’hui chaotique, c’est parce que le réseau est resté défectueux. Des sources informées indiquent que les sociétés italiennes, qui avaient contribué à l’époque à la restauration du secteur de l’électricité, réclament aujourd’hui encore leur dû à l’État libanais. Les années ont passé, et les responsables à Beyrouth continuent à promettre le remboursement d’une partie de la dette pour garantir au moins les travaux d’entretien nécessaires aux usines de production. Aux hommes d’affaires qu’il rencontrera à Rome, M. Hariri proposera d’investir dans le secteur de l’énergie. Dans les milieux d’affaires libanais, on est même persuadé que le Premier ministre évoquera avec les Italiens la possibilité de participer à l’opération de privatisation d’une trentaine d’institutions publiques. Mais priorité évidemment à l’électricité et à l’eau. Mis à part les sujets d’ordre économique, M. Hariri abordera avec ses interlocuteurs italiens les problèmes politiques relatifs au dossier du Proche-Orient et des territoires palestiniens en particulier, ainsi que les suites à donner à l’accord d’association conclu avec l’Union européenne. En outre, selon certaines sources informées, il est fort probable que le chef du gouvernement s’entretienne aujourd’hui à Rome avec le président syrien Bachar el-Assad, qui effectue une visite officielle en Italie. Philippe ABI AKL
La visite de M. Rafic Hariri aujourd’hui à Rome revêtira un caractère essentiellement économique d’autant plus que le gouvernement libanais compte bientôt entamer le processus de privatisation dans le pays. Les entretiens prévus avec les hommes d’affaires italiens seront d’ailleurs aussi importants que les rencontres avec les officiels, du moment que le Premier ministre...