Partis « Le pouvoir est en faillite », affirment les FL

Le parti dissous des Forces libanaises (FL) a estimé hier que le pouvoir politique libanais œuvrait dans le sens de la transformation du Liban «en pays qui enfreint le droit international et dont le pouvoir de décision est satellisé». «Les autorités libanaises aspirent à la réforme administrative par le biais du “fromagisme” dans le cadre des nominations administratives et à la réduction des dépenses et de la dette publique par le biais d’une série de politiques improvisées et non étudiées. Ces mêmes autorités appellent au dialogue par le truchement des crosses de fusils et des jets d’eau contre les étudiants et les citoyens. Il s’agit d’un pouvoir en faillite et qui ne peut plus assurer sa perpétuation», ont indiqué les FL. Elles ont, par ailleurs, estimé que les appels à l’unité des rangs lancés par ces mêmes autorités ne sont pas viables. «Comment peut-on appeler à une telle unité alors qu’une grande partie des Libanais sont réduits au silence depuis une dizaine d’années ? Comment l’unité des rangs peut-elle être réalisée alors que des groupes de Libanais sont marginalisés, constamment traqués et affaiblis, et qu’il leur est interdit de participer à la vie politique ?», se sont interrogées les FL. Elles ont, en outre, souligné que la solution passe nécessairement par «le recouvrement par le Liban de sa souveraineté, de son indépendance et de sa libre décision, par le respect des libertés individuelles et collectives et par l’acceptation de l’autre et de la logique du dialogue, loin de toute influence extérieure». Les FL ont enfin applaudi aux positions exprimées par le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, dans le cadre du dernier communiqué des évêques maronites, y voyant un projet capable de «sauver le Liban».