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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - La suspension des cours a affecté 1 200 écoles Cinquante mille enseignants en grève hier Hariri ayant accepté de donner suite à ses revendications, le syndicat annule le sit-in prévu pour aujourd’hui (PHOTOS)

Le syndicat des enseignants du secteur privé a suspendu sa grève et renoncé au sit-in qui devait se tenir aujourd’hui devant le siège du Conseil des ministres, après que ses revendications eurent été acceptées par le Premier ministre Rafic Hariri. Les enseignants ont toutefois été priés par le syndicat de participer à des assemblées générales aujourd’hui à 12h30 pour avaliser l’accord de l’annulation du sit-in, ce qui signifie que les écoles auront le choix d’interrompre leurs cours et de renvoyer les élèves tôt pour libérer les professeurs. Toutefois, le secrétaire général des écoles catholiques, le père Camille Zeidane, a affirmé à L’Orient-Le Jour que «seuls les représentants de nos écoles auprès du syndicat iront aux assemblées générales, les autres enseignants devant terminer leurs cours normalement». Hier, la grève avait été observée par quelque 50 mille enseignants et avait paralysé 1 200 écoles. Mais toute mesure d’escalade a été abandonnée avec les assurances apportées par le chef de l’Exécutif sur l’adoption en Conseil des ministres, d’ici à trois semaines tout au plus, du texte de loi sur le système de retraite des professeurs, comme l’a rapporté le président du syndicat Georges Saadé. Les dernières retouches au texte devraient être discutées entre le syndicat et le gouvernement. Rappelons que le syndicat des enseignants du secteur privé avait élaboré un projet de loi permettant aux professeurs d’opter pour un système d’indemnités de fin de service ou de retraite. Ce texte avait été signé par les ministres de l’Éducation et des Finances, qui y avaient apporté quelques modifications, mais n’avait pas encore été adopté en Conseil des ministres. Il faut souligner que son application ne coûte pas un sou ni à l’État, ni aux écoles, ni aux parents d’élèves. Les revendications des enseignants portaient sur deux points essentiels, le système de retraite et la modification de l’article 21 qui porte sur les contributions des écoles. Comme l’explique M. Saadé, «le syndicat désirait que le conseil d’administration de la Caisse de retraite des enseignants reste formé de représentants des professeurs et du gouvernement», alors que l’État désirait se retirer de la gestion de cet organisme. Jusqu’à présent, la Caisse de retraite était présidée par le directeur général du ministère de l’Éducation, supervisée par des représentants des ministères de la Justice, des Finances et du Travail, et cosupervisée par deux représentants des établissements et deux autres des enseignants. «Nous sommes arrivés à un accord réduisant le nombre des représentants du secteur public et augmentant celui du secteur privé, à condition que le comité reste présidé par le directeur général du ministère de l’Éducation et qu’un siège demeure réservé au ministère de la Justice», a-t-il poursuivi. Il faut rappeler que le ministre de l’Éducation Abdel Rahim Mrad avait considéré que «l’État ne devrait pas assumer la responsabilité de la Caisse de retraite des enseignants privés, mais ceux-ci tiennent à maintenir ce rôle officiel». Répondant à cet argument, M. Saadé avait souligné qu’«il est difficile pour un enseignant de gérer la retraite de ses collègues, sans compter que la confiance ne règne pas toujours». Les enseignants ont, par ailleurs, accepté que leurs indemnités soient calculées à hauteur de 85 % de leur dernier salaire, à l’instar de leurs confrères du secteur public. La seconde revendication consistait à amender l’article 21 de la loi dans le sens d’une baisse de la contribution des écoles. «En effet, les lois n° 148 et 244 avaient accordé aux enseignants des secteurs public et privé des échelons supplémentaires, a expliqué M. Saadé. Mais alors que nos confrères du secteur public ont touché leurs dus depuis deux ans, les écoles privées n’ont toujours pas réglé leurs enseignants sous prétexte que le budget nécessaire leur fait défaut».
Le syndicat des enseignants du secteur privé a suspendu sa grève et renoncé au sit-in qui devait se tenir aujourd’hui devant le siège du Conseil des ministres, après que ses revendications eurent été acceptées par le Premier ministre Rafic Hariri. Les enseignants ont toutefois été priés par le syndicat de participer à des assemblées générales aujourd’hui à 12h30...